Sahara. Espagne: les radicaux rentrent dans le rang, Alger et polisario, out!

Pablo Iglesias, SG de Podemos (gauche ultra-radicale), et Santiago Abascal, chef du parti Vox (extrême-droite). 

Pablo Iglesias, SG de Podemos (gauche ultra-radicale), et Santiago Abascal, chef du parti Vox (extrême-droite).  . DR

Le chef du parti d’extrême-droite Vox, Santiago Abascal, emboîte le pas à son collègue de Podemos, gauche ultra-radicale (au pouvoir), et s’engage à s’abstenir de toute déclaration ou action qui contredirait la position de l’État espagnol sur le dossier du Sahara.

Le 26/02/2020 à 15h07

Le faux pas du Secrétaire d’État Podemos aux Affaires sociales, Nacho Alvarez, - son entrevue vendredi 21 février à Madrid avec une prétendue «ministre sahraouie»-, a permis d’accorder les violons au sein non seulement du gouvernement de coalition dirigé par le socialiste Pedro Sanchez, mais aussi l’opposition, y compris et surtout les radicaux.

Après le désaveu infligé par le chef du parti Podemos, Pablo Iglesias, à son camarade Arancho Alvarez, Secrétaire d’État aux affaires sociales, suite à l’entrevue de ce dernier vendredi 21 février avec une prétendue «ministre sahraouie», c’est au tour de Vox, parti d’extrême droite dirigé par Santiago Abascal, de s'engager désormais à s’abstenir de toute déclaration ou action qui ne serait pas en conformité avec la position de l’État espagnol sur le conflit du Sahara.

 

«Nous refusons que notre parti soit instrumentalisé par des mécanismes associatifs et politiques liés au front polisario, d’autant plus que cette question est utilisée par l’Algérie dans son conflit avec le Maroc», a précisé le parti Vox sur son site officiel.

Cette précision a été apportée sur fond d'intense lobbying pro-polisario pour rallier le parti VOX à une certaine officine algéro-saparatiste nommée «Intergroupe régional Paix et liberté au Sahara», établi en Espagne et financé par les pétrodollars algériens.

«La politique étrangère est de la compétence exclusive de l’État», a asséné le parti Vox, envers et contre les parrains de cette succursale espagnole des services algériens, créée en mars 2018, dans le but désespéré d’influer sur la position officielle de l’État espagnol.

Pour rappel, la ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez, a eu dimanche 25 février, un entretien téléphonique avec son homologue marocain, Nasser Bourita, pour l’assurer du maintien de la position d'Espagne sur le Sahara, clarifiant, dans un tweet posté sur son compte officiel, que "l'Espagne ne reconnaît pas la "rasd". 

Cet appel au eu lieu au surlendemain de l’entrevue controversée du Secrétaire d’État Podemos, Nacho Alvarez, avec une prétendue «ministre sahraouie», nommée Souilla Birouk. Une maladresse qui lui a valu un sévère recadrage de la part de la MAE espagnole, Arancha Gonzalez, mais aussi de la part de son patron Pablo Iglesias, également vice-président du gouvernement de coalition. 

Par M'Hamed Hamrouch
Le 26/02/2020 à 15h07