Les résultats de la première table ronde qui a réuni, les 5 et 6 décembre derniers à Genève, le Maroc, l'Algérie, le Polisario et la Mauritanie, sont à l'ordre du jour du prochain briefing de Horst Köhler devant le Conseil de sécurité. La rencontre genevoise s'était déroulée "dans un climat serein et positif", avait salué l'ONU, annonçant qu'un accord avait été obtenu auprès des quatre protagonistes pour se rencontrer à nouveau dans la capitale suisse, fin avril et début mars prochains.
Horst Köhler saisira l'occasion de ce briefing pour annoncer également les démarches qu'il entend entreprendre dans les mois à venir en vue de remettre sur les rails le processus politique mis à l'arrêt depuis mars 2012, en raison de la position contre-productive d'Alger, parrain du polisario, prônant toujours, contre l'avis de l'ONU elle-même, l'organisation d'un "référendum d'autodétermination".
Lire aussi : Sahara. Briefing de Köhler: Pas de solution au conflit sans l'implication de l’Algérie
Il faut noter que ce briefing se tiendra à trois mois seulement de la réunion semestrielle du Conseil de sécurité, prévue fin avril prochain. La reprise du dialogue politique restera le principal enjeu de cette échéance devenue semestrielle depuis avril 2018, sous l'instigation de Washington, qui veut ramener à tout prix les parties à la table des négociations pour solder ce différend régional créé autour du Sahara.
Reste que cette volonté est confrontée à l'irréalisme de la partie adverse, Alger et polisario confondus, pour ne pas citer la très hostile Afrique du Sud, qui vient de faire son entrée au sein du Conseil de sécurité, aux côtés de l'Allemagne, de la Belgique, de l'Indonésie et de la République Dominicaine.