Maroc–États-Unis: vers l’acquisition historique des F-35 par les Forces royal air

Un F-35.

Revue de presseLa visite de travail à Washington d’une délégation militaire marocaine dirigée par le général Mohammed Gadih a relancé la piste d’une transaction historique: le Royaume pourrait devenir le premier pays arabe et africain à se doter d’un escadron d’avions furtifs F-35. Derrière les photos protocolaires, des discussions stratégiques et des signaux politico-militaires laissent entrevoir une acquisition aux fortes implications régionales. Cet article, est une revue de presse, tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 24/09/2025 à 19h21

La visite de travail, effectuée la semaine dernière par une délégation militaire marocaine conduite par l’inspecteur général des Forces Royales Air, le général Mohammed Gadih, aux États-Unis d’Amérique, a rouvert le débat autour de la transaction historique que l’on s’attend à voir scellée, et qui conduirait le Royaume à acquérir les chasseurs furtifs F-35, devenant ainsi le premier pays africain et arabe à posséder ces appareils de pointe.

La visite, au cours de laquelle le général Gadih s’est rendu à Washington, a été décrite comme une visite de travail officielle visant à renforcer la coopération militaire entre le Royaume et les États-Unis, indique le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, dans son édition de ce jeudi 25 septembre.

Il y a eu des entretiens avec le chef de l’US Air Force, le général David Allvin, qui a qualifié la rencontre de «fructueuse» sur X, et a évoqué des priorités communes entre les deux institutions militaires.

Le général américain, qui a salué le rôle central du Royaume dans le renforcement de la sécurité et de la stabilité régionale, a loué le partenariat historique entre Rabat et Washington, confirmant la place que le Royaume occupe auprès des décideurs militaires et politiques américains, ainsi que l’importance stratégique que représente désormais le Royaume pour la stratégie américaine mondiale, a-t-on lu.

L’importance de cette visite qui, selon des observateurs, dépasse le strict protocole pour revêtir des dimensions stratégiques liées au dossier de l’achat des F-35, réside dans la composition de la délégation dirigée par le général Gadih, a écrit Al Ahdath Al Maghribia.

Celle-ci comprenait, notamment, le chef du bureau quatre, en charge des achats et équipements, ainsi que plusieurs officiers supérieurs de l’armée de l’air marocaine.

Avant cette visite, plusieurs rapports spécialisés avaient déjà fait état de la préparation par le Congrès américain de la ratification d’un accord historique ouvrant la voie aux Forces Armées Royales marocaines pour devenir le premier État arabe et africain à exploiter une flotte d’avions furtifs F-35 de cinquième génération, a-t-on encore pu lire.

Des sites spécialisés ont rapporté que le Congrès américain se préparait à approuver la vente au Royaume de 32 avions F-35 avancés, faisant du Royaume le premier opérateur de cette catégorie d’appareils dans la région en dehors d’Israël.

Selon ces sources, les Forces Armées Royales auraient obtenu les autorisations nécessaires du Pentagone.

Des sources israéliennes ont également indiqué que l’accord, et l’appui israélien, renforceraient la capacité de dissuasion du Royaume, confirmant son rôle comme acteur majeur de la sécurité en Afrique du Nord.

Selon des observateurs, le Royaume ambitionne, via l’acquisition des F-35, de moderniser sa puissance aérienne en s’équipant d’appareils très avancés.

Certains estiment que cette transaction modifiera l’équilibre géostratégique en Méditerranée, plaçant l’armée marocaine en pole position sur le continent africain.

Des sources spécialisées estiment le coût de la transaction à au moins 17 milliards de dollars, couvrant l’achat, la protection et la maintenance d’une flotte de 32 F-35 sur une durée de 45 ans.

L’avion F-35 est la pierre angulaire de l’aviation militaire américaine moderne.

Il est doté de capacités de furtivité avancées, d’une puissance de feu importante, d’un large rayon d’action et d’un design optimisé (revêtement et structures absorbant les ondes radar) qui lui donne un avantage tactique sur le théâtre des opérations.

Ces chasseurs offrent également des capacités sophistiquées de guerre électronique (brouillage des radars ennemis, perturbation des réseaux de communication et tromperie des systèmes de défense aérienne avancés) ainsi qu’un radar performant, un système de ciblage electro-optique et un casque de pilote «intelligent» affichant les informations directement sur la visière.

Ils peuvent mener en simultané des missions de supériorité aérienne, d’attaque au sol et de guerre électronique, et embarquer des missiles air-air et des armements guidés à l’intérieur de soutes internes afin de préserver leur furtivité.

Par La Rédaction
Le 24/09/2025 à 19h21