L'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, Christopher Ross, a quitté le Maroc lundi pour la Mauritanie au terme d'une visite de plusieurs jours dans le royaume, visite au cours de laquelle il a rencontré des membres du gouvernement et effectué une visite à Laâyoune et Smara. La Mauritanie et l'Algérie sont associées au processus de règlement de la question du sahara en leur qualité de membres observateurs. Mais le Maroc, soutenu par ses alliés occidentaux et africains, réclame une plus grande implication d'Alger dans le règlement de ce conflit.
A Rabat, Christopher Ross a été reçu par le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, après s'être entretenu avec Salaheddine Mezouar, ministre des Affaires étrangères, et Mohamed Hassad, ministre de l'Intérieur. Il a rencontré également les présidents des deux Chambres au Parlement. Son étape de Laâyoune a été marquée par une série de contacts avec des chefs de tribus sahraouis ainsi qu'avec des ONG locales, y compris une association regroupant des militants pro polisario. Un groupe des séparatistes a tenté de perturber samedi la visite de Christopher Ross à Laâyoune en provoquant des confrontations avec les forces de l'ordre dont 5 membres ont été grièvement blessés, selon les autorités.
Après Nouakchott, l'envoyé spécial onusien se rendra en Algérie où il observera un arrêt à Alger et un autre à Tindouf, régions du sud-ouest algérien abritant des réfugiés sahraouis sous le contrôle du polisario. Depuis des décennies, le Maroc réclame en vain le recensement par le HCR de ces réfugiés retenus contre leur gré. Le Maroc attend de Christopher Ross qu'il relance ce dossier et qu'il sensibilise Alger quant à l'utilité de trouver au conflit une "solution politique, consensuelle et durable".




