"Nous devons continuer d'agir en poursuivant les réformes", a souligné le secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD). "Les citoyens ont voté pour le PJD parce que nous sommes honnêtes. Nous contribuons à la réalisation des réformes qui, bien que limitées, sont réelles", a-t-il ajouté.
Ce plaidoyer de Benkirane ne fait que confirmer la persistance des tiraillements qui minent le PJD depuis la formation de l’actuel gouvernement. Les "concessions" que la Lampe a faites sont toujours, et fortement, critiquées par une large partie des militants du parti islamiste. La pilule ne passe toujours pas.
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Jeudi, devant des étudiants PJDistes, Saâd-Eddine El Othmani a certes avoué que l’actuel gouvernement avait été formé dans des conditions difficiles, reprochant à des partis de lui mettre des entraves. Mais il a insisté sur le fait que, face aux événements, il faut agir. La feuille de route est là: les instructions royales.
Le chef du gouvernement a même mis son poste dans l'équation. Il n'a pas hésité à parler de démission. Il a à ce propos rappelé les principes et l'éthique dont se prévaut Benkirane. Oui, El Othmani a aussi des principes: "Nous ne sommes pas là pour occuper des postes, mais pour travailler et faire en sorte que les vraies réformes se mettent en place. Sinon, nous sommes prêts à dégager".
C'est dire qu'entre les deux hommes, il y a un vrai malentendu. Courage puisque Benkirane et El Othmani présideront ce dimanche soir à Fès les travaux du Congrès de la jeunesse du PJD. Quelque 1.000 participants, dont des délégations étrangères, assisteront à cette rencontre.