Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement, est conscient du casse-tête que constitue la réforme des caisses de retraites. C'est ce qu'il a encore admis récemment à en croire Al Massae de ce jeudi 29 mai. Selon le quotidien, il a promis que le gouvernement se penchera sur tous les aspects liés à cette problématique, y compris pour ce qui a trait au chômage et aux salaires. Le dialogue et la concertation seront au coeur du processus de cette réforme. Du moins à en juger par les propos d'Abdelilah Benkirane rapportés par Al Massae.
De son côté, Mohamed Moubdie a dressé un tableau des plus noirs des caisses de retraite, selon Al Ahdath Al Maghribiya. Le ministre haraki de la Fonction publique et de la modernisation de l'administration est plus que pessimiste : En 2021, les caisses de retraite iront droit dans le mur. Pour y remédier, partiellement, il préconise de relever l'âge de la retraite à 62 ans, quitte à le porter à 65 ans. Moubdie, à en croire Al Ahdath, affirme que le déficit des caisses de retraites atteindra, en 2022, près de 25 milliards de dirhams. Le journal, citant le ministre, affirme que le processus de réforme des caisses de retraite démarrera dès la semaine prochaine. La mission ne sera pas aisée. Et pour cause, actuellement, on compte au Maroc un actif pour quatre retraités. Une situation intenable aussi bien pour les actifs que pour les retraités et l'Etat. Pour des observateurs, revoir l'âge de départ à la retraite des Marocains est une réforme difficile à mettre en place.
