Le gouvernement poursuit ses réunions avec les syndicats pour accélérer la réforme des régimes de retraite, aujourd’hui au bord de la faillite. C’est ainsi que la commission spéciale, chargée de plancher sur ce dossier, a tenu mercredi 22 février sa troisième réunion, en présence des représentants des trois partenaires sociaux: le gouvernement, les syndicats et le Patronat.
D’après le quotidien Al Ahdath Al Maghribia qui rapporte l’information dans sa livraison du lundi 27 février, les syndicats comptaient particulièrement sur cette réunion censée apporter des réponses à leurs interrogations. Seulement, la ministre de l’Économie et des finances, qui préside cette commission, s’est contentée, d’après des sources syndicales citées par le quotidien, de présenter les résultats d’une étude réalisée entre 2018 et 2019.
La ministre a encore une fois tenu à rappeler, note le quotidien, que les trois caisses de retraite concernées connaissent actuellement un déficit technique. Ce qui fait de leur réforme une urgence. Ce sur quoi les deux autres partenaires sont d’ailleurs tout à fait d’accord. La réforme des caisses de retraite, poursuit la ministre, est sur la table des gouvernements précédents depuis des années mais les mesures prises jusqu’ici n’ont pas permis de parvenir à une solution.
Depuis le premier round des négociation sociales, le gouvernement et les syndicats les plus représentatifs, ainsi que la CGEM, se sont mis d’accord pour prendre à bras le corps ce dossier sans plus attendre, rappelle le quotidien. Un plan de travail a donc été mis en place et est actuellement en cours de déploiement. Concrètement, au terme de la réunion de mercredi dernier, les syndicats ont demandé un délai pour pouvoir examiner en profondeur les résultats de l’étude réalisée par le gouvernement, afin de pouvoir émettre leurs observations et présenter leurs propositions.
Une nouvelle réunion de la commission est donc programmée dans les quelques jours à venir. Le prochain round des négociations sur le sujet va démarrer en mars prochain. L’objectif étant d’arriver à un terrain d’entente sur les modalités de la réforme. Les trois parties envisagent même d’accélérer les négociations, dans la transparence, pour arriver à du concret d’ici l’été ou, au plus tard, avant le mois de septembre.
Cela dit, poursuit le quotidien, les syndicats se sont toujours dits contre ce qu’ils appellent le «rafistolage», et continuent donc à s’accrocher à une réforme globale qui dépasse l’approche paramétrique suivie par le gouvernement Benkirane, qui a montré ses limites. Les syndicats se disent, de même, opposés à toute solution qui toucherait au pouvoir d’achat des fonctionnaires et des salariés. Ils continuent ainsi d’opposer leur «niet» à toute réforme comportant un relèvement de l’âge de départ à la retraite ou une augmentation du taux des cotisations.