La décision du Bureau politique du PPS de quitter le navire gouvernemental où il a été constamment présent depuis 1997, sera soumise ce vendredi à son Comité central. Tout laisse croire que le parlement du parti va avaliser définitivement cette décision de retrait, même si, nous informe Al Ahdath Al Maghribia de ce 4 octobre, il a créé des divisions au sein de la direction du parti.
Ainsi Said Fekkak, ancien patron de la Jeunesse socialiste et membre du bureau politique du PPS, a confié à Al Ahdath que «le timing du retrait du gouvernement n’était pas approprié, puisqu’il intervient en pleines consultations et négociations menées par Saâd-Eddine El Othmani en vue de procéder à un remaniement ministériel, conformément aux instructions royales». Et Fekkak d’ajouter que même s’il «se plie à la décision du Bureau politique du PPS, cela ne lui interdit pas d’exprimer un point de vue contraire, surtout que le contenu du communiqué du parti annonçant le retrait a été confectionné bien avant la réunion du bureau politiqué, et a fuite dans la presse bien avant la fin de ladite réunion».
Toujours selon le même interlocuteur, El Othmani aurait proposé à Mohamed Nabil Benabdellah que le PPS reste au gouvernement, mais à travers un portefeuille unique, celui de la Jeunesse et des sports, un deal que la majorité des membres de la direction du PPS a décidé de rejeter et lui préférer un retrait pur et simple. Cet opposant farouche à l’actuel SG du PPS a conclu qu’il est finalement «contre le timing du retrait et non contre le retrait en lui-même», qu’il trouve justifié car il met fin à une alliance de huit années avec les islamistes du PJD dont le PPS est aux antipodes politiquement et idéologiquement.
D’autres sources ont confié à Al Ahdath que plusieurs membres du BP du PPS ont clairement exprimé leur opposition au retrait de leur parti du gouvernement, comme le parlementaire Rachid El Hammouni ou Ezzedine El Amrani.