Résolution sur le Sahara: sérénité et prudence à Rabat, confusion à Alger

Lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU.

Revue de presseAlors que le Conseil de sécurité de l’ONU doit se prononcer sur le plan d’autonomie marocain pour le Sahara, Rabat affiche une attente calme et prudente, tandis qu’Alger semble traverser une période de confusion et de tension. Cette étape pourrait marquer un tournant historique dans un conflit qui atteint son cinquantième anniversaire. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 28/10/2025 à 18h35

À Rabat, la situation est calme, tandis qu’à Alger, le climat est marqué par la confusion et la colère. Ces réactions contrastées reflètent l’approche imminente d’une décision historique concernant le dossier du Sahara occidental, alors que le vote du Conseil de sécurité de l’ONU est prévu à la fin du mois, marquant une étape importante dans ce conflit qui approche de son cinquantième anniversaire, indique le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mercredi 29 octobre.

Au Maroc, l’attente est teintée d’optimisme prudent. Après des années d’efforts diplomatiques, le pays a réussi à obtenir un consensus international autour de son plan d’autonomie pour le Sahara, soutenu par les principales puissances mondiales comme solution au conflit. De l’autre côté de la frontière, le gouvernement algérien semble pris de court, adoptant une posture de silence et laissant les mouvements séparatistes exprimer leur mécontentement, a-t-on lu.

Le jeudi à venir pourrait marquer la conclusion d’une longue période de défense de la cause marocaine, dans un contexte où les États-Unis, pen holder pour la rédaction de la résolution, ont présenté un projet de texte dont les grandes lignes ont fuité.

Selon les informations d’Al Ahdath Al Maghribia, le texte final diffère peu de versions antérieures, à l’exception de détails mineurs qui n’affectent pas son essence. Ces éléments trouvent un écho dans les déclarations récentes de Massad Boulos, principal conseiller du président américain pour les affaires arabes et africaines.

Dans un entretien avec Sky News Arabia, il a exprimé l’optimisme des États-Unis quant à une solution définitive pour le Sahara occidental, rappelant que l’administration américaine considère le plan d’autonomie marocain comme la seule voie viable pour résoudre le conflit. Selon lui, un accord durable pourrait également faciliter la résolution des différends entre l’Algérie et le Maroc.

Le conseiller a souligné la volonté du Roi Mohammed VI de parvenir rapidement à une solution finale, tout en notant que l’Algérie se dit ouverte à un dialogue constructif, rappelant les efforts de médiation américaine initiés par l’envoyé spécial pour le Moyen-Orient.

Malgré cette ouverture, le gouvernement algérien adopte un positionnement plus conflictuel, exprimant son rejet du plan américain. Cette attitude traduit une certaine incertitude au sein du pouvoir militaire algérien, conscient que la question du Sahara a longtemps constitué un pilier de sa légitimité interne.

Le coût élevé de ce dossier, estimé à plus de 500 milliards de dollars, suscite également des interrogations dans la société algérienne, relève Al Ahdath Al Maghribia. Pour maintenir sa position, le régime a encouragé les séparatistes à adresser une correspondance au secrétaire général de l’ONU, proposant un «partage de la facture de la paix» avec le Maroc et des relations stratégiques mutuellement bénéfiques.

Ce langage, qui semble nouveau, reprend en réalité des idées dépassées liées à un référendum sur l’autodétermination. La tentative n’a rencontré que peu d’écho, et des manifestations orchestrées dans les camps de Tindouf ont été utilisées pour simuler un rejet populaire du retour du Sahara à la souveraineté marocaine, rapporte Al Ahdath Al Maghribia.

Certaines déclarations algériennes ont même cherché à créer une confusion médiatique, suggérant que les protestations se déroulaient dans les villes du sud marocain. Des observateurs ont relevé des déplacements aériens répétés entre Alger, Oran et le sud du pays, notamment vers Tindouf, destinés à amplifier artificiellement l’ampleur des manifestations.

Ces manœuvres traduisent l’incapacité du régime à s’opposer ouvertement au plan américain, préférant envoyer des signaux politiques indirects au nom de populations supposées opposées au processus de l’ONU.

La résolution américaine soumise au Conseil de sécurité contient plusieurs éléments historiques et pourrait marquer la conclusion d’un long cycle de négociations autour de ce conflit, qui touche bientôt son cinquantième anniversaire.

Elle propose de reconnaître le plan d’autonomie présenté par le Maroc en 2007 comme base réaliste et fiable pour parvenir à une solution politique unique, juste et durable. Le texte encourage également la reprise des négociations entre toutes les parties sur ce fondement, mettant ainsi fin à des décennies de discours et de revendications désormais considérés comme obsolètes.

Par La Rédaction
Le 28/10/2025 à 18h35