Les réserves de change algériennes fondent comme neige au soleil. Les chiffres sont on ne peut plus alarmants. Le Fonds de régulation des recettes (FRR) et le stock d’épargne du Trésor s’établit à 27,22 milliards de dollars contre 42 milliards à fin décembre 2014, soit une baisse de 14,71 milliards de dollars, révèle ce mercredi le gouverneur de la Banque d’Algérie, relayé par le site "Tout sur l'Algérie".
Le FRR, -fonds stratégique-, s’épuise ainsi à vue d’œil et son stock représenterait, toujours selon le gouverneur de la Banque d’Algérie, pas moins de deux années d’importations.
D’ici là, il n’est pas sûr que l’Algérie puisse s’en tirer, d’autant plus que la baisse des prix de pétrole pourrait durer, d’après les analystes économiques, six autres années après l’entrée en ligne des Etats-Unis et de la République islamique d’Iran.Face à cette dégringolade, Alger qui tire des hydrocarbures 60% des recettes budgétaires n’a (malheureusement) pas d’alternative en dehors des coups de rabot sur les petites bourses. La hausse des prix des carburants, opérée le 1er janvier 2016, a été répercutée sur les prix des transports en commun et risque de produire un effet dominos sur les produits de première nécessité pour le citoyen lambda.
Le spectre des émeutes du début des années quatre-vingts plane à nouveau sur l’Algérie qui a déjà fort à faire avec l’instabilité politique due à la paralysie d’un président quasi-absent. Et ce n’est surtout pas ce projet de réforme constitutionnelle, dévoilée hier par le chef de cabinet de la présidence algérienne, qui permettra de sauver les meubles.