Le bon remède passe nécessairement par un bon diagnostic. Le roi Mohammed VI a entamé son discours inaugural de la nouvelle année législative par une piqûre de rappel sur les dysfonctionnements qui affectent l'administration publique, en termes de gouvernance, d'efficience et de qualité des prestations offertes aux citoyens. Ces dysfonctionnements, rappelle le souverain, ont été soulevés dans le Discours du Trône prononcé le 31 juillet dernier. Maintenant, aux grands maux, les grands remèdes. Le principe de corrélation entre la responsabilité et la reddition des comptes ne doit pas rester lettre morte. Davantage de fermeté sera désormais manifestée à l'encontre de quiconque "se jouerait" des intérêts des citoyens, a averti le souverain.
Fini donc, l'impunité. Les décideurs, à l'Exécutif comme au Législatif, sont mis devant leurs responsabilités, surtout quand il s'agit de mettre en oeuvre et de suivre la réalisation des projets de développement.
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Or, il s'agit, comme l'a si bien souligné le roi, de "donner un nouveau souffle", voire d'instaurer "un nouveau modèle de développement" centré sur le citoyen, et notamment la jeunesse, qui a bénéficié d'une attention royale particulière dans le discours inaugural de la nouvelle année législative. Le nouveau modèle de développement, auquel appelle le souverain, passe nécessairement par la mise en oeuvre effective du chantier de la régionalisation.
A cet effet, le souverain appelle à "l'élaboration d'une Charte de la décentralisation" de manière à équilibrer le développement pour toucher toutes les régions du royaume.
L'autre grande nouveauté concerne la jeunesse, considérée par le roi comme étant "notre réelle richesse". Le souverain appelle en effet à la mise en place d'un "Conseil consultatif pour les jeunes". L'objectif en est d'identifier les besoins réels des jeunes en termes d'éducation, de formation et d'emploi pour leur permettre une meilleure intégration dans leur milieu socio-professionnel.