«Le poste-frontière entre le Maroc et la Mauritanie, Guerguerat, s’est transformé en champ de bataille, après l’entrée en ligne de l’Afrique du Sud via des canaux d’investissements visant à soutenir Nouakchott dans sa crise avec Rabat», indique Assabah, dans son édition de ce week-end des 13 et 14 août.
Ce développement survient alors que la crise entre Rabat et Nouakchott prend les allures d'une escalade, notamment après l'échec du 27ème Sommet arabe qui s'est déroulé le 25 juillet dernier à Nouakchott, boycotté par la majorité des dirigeants arabes, et le rush de ces derniers vers la résidence tangéroise du roi Salman Ibn Abdelaziz, constate le quotidien arabophone.
"Le scénario des provocations anti-marocaines orchestrées par Nouakchott, à travers notamment l'ouverture de son espace devant des services étrangers sous prétexte de contrer l'expansion du bloc économique constitué des pays d'Afrique de l'Ouest et conduit par le Maroc, remet à l'esprit la crise de 2008, quand Mohamed Ould Abdelaziz, alors commandant de la Garde présidentielle, a renversé le président mauritanien élu démocratiquement, Sidi Mohamed Ould Cheïkh Abdallahi", relève encore Assabah.
"Nouakchott prend un gros risque en faisant miroiter la carte sécuritaire devant le Maroc", avertit le quotidien, précisant que "par l'autorisation des services sud-africains à opérer dans une région extrêmement sensible pour le Maroc, en l'occurrence la frontière mauritanienne avec le royaume, est d'impacter négativement la liaison Tanger-Dakar que le royaume a oeuvré à élargir pour englober d'autres pays d'Afrique de l'Ouest".
"Cette nouvelle escalade savamment orchestrée par Nouakchott intervient au lendemain de ses récentes provocations du côté de Lagouira, quand des soldats mauritaniens ont fait une incursion dans cette localité marocaine pour arborer le drapeau de leur pays", relève encore Assabah.