Depuis quelques années, la diplomatie marocaine, longtemps dans une attitude défensive qui frisait l’inertie, a connu une dynamique sans précédent. Selon le quotidien Akhbar Al Yaoum de ce lundi 17 juin, c’est sous l’impulsion du roi Mohammed VI que cette nouvelle dynamique a été couronnée en 2017 par le retour retentissant au sein de l’Union africaine, dont plusieurs membres ont retiré leur reconnaissance à la pseudo-RASD.
De même, l’ouverture en direction de nouvelles puissances comme la Russie, la Chine ou l’Inde, mais aussi vers des Etats naguère peu «amicaux» comme Cuba, l’Afrique du sud et le Nigéria, sans parler du renforcement des relations avec l’Union européenne et les pays du Golfe, ont donné au Maroc une nouvelle assise internationale. Dialogue, respect des souverainetés et coopération mutuellement fructueuse sont les fils conducteurs de cette nouvelle percée diplomatique, dont le Maroc n’a pas tardé à récolter les fruits, alors que simultanément, les adversaires de son intégrité territoriale ne cessent d’aller de revers en déconfiture.
Cela a été particulièrement vrai en Amérique Latine, longtemps délaissée par le Maroc et transformée par l’Algérie, pendant plus de trente années, en un vivier de soutiens au Polisario, mais où le Maroc commence ces derniers temps à renverser la tendance à la faveur de l’arrivée au pouvoir de régimes politiques modérés dans de nombreux pays Outre-Atlantique.
Pas plus tard que ce week-end, le Salvador, qui vient pourtant d’accueillir le chef du Polisario, Brahim Ghali, a choisi le meilleur moment pour que le nouveau président salvadorien, Nayib Bukele, déclare que la «RASD» est une république «virtuelle» et que son pays lui retire immédiatement toute reconnaissance. Akhbar Al Yaoum ajoute qu’une décision similaire sera incessamment prise par la république de l’Equateur, qui a décidé à son tour de ne plus reconnaître le Polisario et son Etat chimérique. Dans la foulée, le géant sud-américain, le Brésil, vient de confirmer s’en tenir à l’amitié solide qui le lie depuis longtemps au Maroc, écartant ainsi les tentatives d’approche de la part du Polisario, auquel les régimes précédents de gauche étaient plus ou moins «attentifs».
Pour sa part, le Suriname, qui avait rompu depuis quelque temps ses relations avec le Polisario, vient de confirmer à Nasser Bourita que cette décision est définitive, en attendant que les rares pays qui reconnaissent encore le Polisario en fassent de même. Il s’agit du Venezuela, du Nicaragua, du Mexique, de Cuba, de la Bolivie, de l'Equateur et de l'Uruguay. Mais selon plusieurs observateurs questionnés par Akhbar Al Yaoum, ces sept pays pourront bientôt tourner casaque et suivre le gros des pays latino-américains (dont le nombre, avec ceux des Caraïbes, dépasse la cinquantaine) qui ont fini par choisir la voie de la raison.