Le 22 août courant, qui coïncide avec le retour des vacances des ministres, sera le point de départ d'intenses consultations entre le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, et les partis de l’actuelle majorité, en vue de plancher sur la composition du futur gouvernement remanié.
Elimination des ministères délégués et des secrétariats d’Etat, mais aussi «remerciement» des ministres du Parti du progrès et du socialisme et de l’Union constitutionnelle constitueront les principaux axes de ce futur chamboulement. C’est du moins ce qu’annonce le quotidien Assabah dans sa livraison de ce vendredi 9 août, sur la foi de confidences d’une source proche du gouvernement.
Selon le quotidien, les prochaines consultations ne dureront que de 10 à 15 jours, et ce afin que le «nouveau» gouvernement soit fin prêt avant l’ouverture de la prochaine année législative par le roi Mohammed VI, début octobre prochain.
Cependant, il sera difficile de respecter ces délais, tant les tractations entre et au sein des partis seront rudes, et tant il sera difficile de dénicher les compétences exigées par le roi dans son dernier discours du trône, à moins de puiser chez les technocrates apolitiques. De même, la difficulté de l’équation à résoudre, quant à une architecture ramassée et pointue, pourrait aggraver la crise qui couve déjà au sein de l'actuelle majorité gouvernementale, et mener vers l’inconnu, même s’il est prévu de réduire à quatre seulement les partis qui siégeront dans le gouvernement remanié.
En effet, le probable départ du PPS et de l’UC du gouvernement, pour cause de «rapports noirs» établis à l’encontre de leurs ministres va, selon Assabah, profiter à l’USFP qui, malgré la perspective de réduction drastique des portefeuilles, pourrait ainsi renforcer sa présence au sein de la future équipe d’El Othmani.