Remaniement ministériel: El Othmani attend le feu vert pour passer à l'action

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Revue de presseKiosque360. Le chef du gouvernement a terminé le premier round de concertations sur le remaniement ministériel avec les partis de la majorité. Il devra attendre le feu vert pour entamer le deuxième round, dans un climat caractérisé par la défiance et l’ambiguïté qui plane sur la position du RNI.

Le 10/09/2019 à 20h57

Le premier round de concertations entre le chef de l’Exécutif et les partis de la coalition a abordé plusieurs points relatifs au remaniement ministériel, dont celui de la structure gouvernementale. A présent, Sâad-Eddine El Othmani attend le feu vert pour concevoir l’architecture de la deuxième version de son gouvernement en réduisant le nombre des ministres. Selon des sources avisées, le chef du gouvernement et les dirigeants de la majorité estiment que la réduction des ministres et la suppression des Secrétaires d’Etat doivent être mis dans leur cadre institutionnel conformément aux dispositions de la Constitution. Autrement dit, El Othmani doit transmettre ses propositions au cabinet royal, aussi bien en ce qui concerne les noms des ministrables que pour ce qui a trait à l’architecture gouvernementale. Ce n’est que par la suite qu’il devra entamer le deuxième round des concertations avec les leaders des partis politiques.

Il faut toutefois souligner que l’ambiguïté plane sur les contacts du chef du gouvernement avec le RNI, dont le bureau politique va se réunir à Agadir pour annoncer sa position et définir son adhésion aux concertations sur le remaniement ministériel. Il règne en outre un climat de défiance au sein de la majorité quant à la possibilité d’une collision entre ses composantes, suite à l’octroi de quelques secteurs ministériels à certains partis. Une probabilité qui présage de chaudes confrontations pouvant mettre le chef du gouvernement dans une impasse, voire provoquer un blocage gouvernemental.

Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du mercredi 11 septembre, que des sources proches du chef du gouvernement indiquent que l’approche prônée par ce dernier pour remanier son gouvernement ne repose pas sur la logique du «partage du gâteau». Mais elle est encadrée par le discours royal qui a lié ce remaniement au recrutement de jeunes compétences. Le chef du gouvernement, ainsi que les leaders de la majorité, demeurent très discrets sur les concertations en cours et les débats de leurs bureaux politiques sur la liste des candidats ministrables. De même, personne ne sait si ces candidats seront issus du parti ou si l’on va avoir recours à des compétences en dehors du cercle partisan pour alimenter la nouvelle équipe gouvernementale. 

Le Secrétariat général du PJD avait affirmé n’avoir pas évoqué les noms des ministrables lors de sa dernière réunion. D’abord, affirme la direction islamiste, il n’est pas encore temps d’en discuter et, ensuite, cette question est soumise à la procédure en vigueur au sein du parti. Un communiqué publié sur ce sujet indique que «le remaniement est une procédure spéciale que le roi a confiée au chef du gouvernement et qui sera gérée selon les réglementations et les formalités en vigueur».

Par Hassan Benadad
Le 10/09/2019 à 20h57