L’USFP souhaite intégrer le gouvernement Akhannouch en cas de remaniement ministériel partiel, qui pourrait avoir lieu avant la fin de l’année ou au milieu de l’année prochaine, si l’on croit les informations qui circulent dans les couloirs du Parlement.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 16 décembre, que les socialistes ont minimisé les critiques adressées au chef du gouvernement et aux ministres. Ils espèrent ainsi que leur parti renforce les rangs du gouvernement en lui apportant une force politique supplémentaire grâce à la compétence de certains de ses cadres.
Il faut rappeler que le dirigeant socialiste Habib El Malki a été le premier à appeler son parti à apporter un soutien critique au gouvernement dans l’espoir d’en devenir membre en cas de remaniement ministériel. Mais les dirigeants socialistes ont refusé sa proposition, jusqu’à ce que El Malki soit nommé président du conseil supérieur de l’éducation et de la formation avec le soutien de l’Exécutif. Depuis, le groupe parlementaire socialiste a affiché un laxisme manifeste dans sa coordination avec les partis de l’opposition et cherche un moyen de s’en désengager.
Le quotidien Assabah souligne que l’USFP cherche notamment à couper les ponts avec le PJD, en l’absence de contact entre leurs directions et leurs divergences sur le positionnement de l’opposition. C’est ce qui s’est produit dernièrement pendant la séance mensuelle consacrée aux questions orales sur la politique générale du gouvernement et lors de la présentation des amendements au projet de loi de Finances 2023.
Des sources indiquent que la direction de l’USFP ne croit plus à une réconciliation avec le PJD en raison de «l’arrogance» de son patron, Abdelilah Benkirane, qui n’a pu oublier le blocage de la formation de son deuxième gouvernement, lequel blocage a accéléré son départ de la primature.
Il va de soi que le désir de l’USFP de rejoindre le gouvernement ne plait pas à son allié dans l’opposition, le MP, voire au membre de la coalition gouvernementale, le PAM. Les Harakis ont ainsi durci leurs critiques à l’encontre du gouvernement pour embarrasser les ministres. Quant au PAM, sa direction ne voit pas d’un bon œil la série d’échauffements de l’USFP en préparation de son entrée au gouvernement.