La question du remaniement du gouvernement Akhannouch revient sur le devant de la scène. C’est le quotidien Assabah qui en parle dans son édition du week-end des 19 et 20 août, tout en prenant soin de préciser qu’il s’agit d’une rumeur.
D’après le quotidien, cette rumeur place l’Istiqlal hors de l’Exécutif. Évidemment, le parti rejette tout en bloc, traitant de «perturbateurs» ceux qui la véhiculent. Noureddine Moudiane, le chef du groupe parlementaire de la formation de la Balance à la première Chambre, est catégorique. Aucun remaniement n’est à l’ordre du jour, dit-il coupant court à cette rumeur.
Il soutient que le comité exécutif de son parti ne prévoit aucune réunion pour en discuter. Le Conseil national n’a pas, non plus, soumis à la direction du parti une quelconque motion dans le sens d’un éventuel retrait de l’Exécutif. De toutes les manières, conclut-il, l’Istiqlal n’a aucune raison objective de quitter le gouvernement, tout comme il n’y a aucune relation entre la non-tenue, dans les temps réglementaires, du congrès national du parti et sa situation au sein de l’Exécutif. Ce sont deux choses différentes, insiste-t-il, tout en précisant que les Istiqlaliens vont se retrouver à la rentrée pour lancer les préparatifs de leur congrès.
Cependant, souligne le quotidien, l’information d’un éventuel changement au sein du gouvernement et de la majorité semble impacter l’action de la coalition gouvernementale et la coordination entre ses trois composantes, le RNI, le PAM et l’Istiqlal. D’après le quotidien, qui cite le même dirigeant istiqlalien, c’est ce que recherchent les auteurs de la rumeur, affecter le moral des ministres et les empêcher d’affronter avec suffisamment d’énergie et de détermination les problèmes auxquels le pays fait face.
D’après Assabah qui cite d’autres sources, le fait qu’il n’y ait pas eu de remaniement pendant l’année et que l’équipe, qui devait être rejointe chemin faisant par des secrétaires d’État, ne soit toujours pas au complet, a brouillé les cartes de la majorité. Cela d’autant qu’au début, c’est du départ du PAM dont il était question. On avait même avancé, note le quotidien, que son secrétaire général serait le premier à quitter le gouvernement. Cette rumeur a pris de l’ampleur juste après l’organisation, très contestée, de l’examen d’accès au Barreau.
Aujourd’hui, les sources citées par le quotidien affirment que personne n’a jamais demandé au PAM de quitter le gouvernement. Il n’a jamais été, non plus, question de le remplacer par l’USFP. Aujourd’hui, c’est au tour de l’Istiqlal d’être victime de cette même rumeur, juste parce qu’il n’a pas encore pu organiser son 18e congrès et à cause d’un supposé mécontentement des dirigeants du parti à propos de la manière dont le secrétaire général a géré le choix des ministres du parti.