Ce qui est sûr et certain, c'est qu'un remaniement ministériel aura bel et bien lieu. Le roi l'a exigé et le chef du gouvernement doit s'exécuter. C’est ce qui explique que les spéculations, lancées comme des ballons d’essai par certains partis et personnalités qui veulent avoir leur part du gâteau gouvernemental, sont à foison ces jours-ci. Ainsi, la rumeur insistante, durant tout ce weekend, selon laquelle le chef du gouvernement Saâd-Eddine El Othmani aurait convoqué une réunion avec les cinq autres chefs de partis formant la majorité gouvernementale, est tout simplement dénuée de tout fondement.Non seulement elle n’a pas eu lieu ce lundi, comme prétendu, mais, comme le rapporte Al Ahdath Al Maghribia de ce mardi 27 août, c’est Mohand Laenser, secrétaire général du Mouvement populaire, qui a formellement démenti la tenue de cette réunion.
Dans une déclaration au quotidien arabophone, Laenser a affirmé n’avoir reçu aucune convocation d’El Othmani, tout en précisant que c’est le statu quo qui prévaut actuellement quant à la mise en œuvre du remaniement ministériel auquel a appelé le roi Mohammed VI dans son dernier discours du trône.
Mais, selon une autre source très proche du chef du gouvernement, le remaniement ministériel n’aura lieu, au plus tôt, qu’au début de la prochaine année législative. Pour ce responsable qui s’est confiée à Al Ahdath, la raison en est très simple: «Nous sommes au mois d’août, et beaucoup de responsables politiques sont toujours en vacances. De même, il ne faut pas oublier que la rentrée politique ne démarre réellement qu’avec l’ouverture de la session parlementaire d’octobre par le roi Mohammed VI.»
Pour ce qui est de l’architecture du prochain gouvernement, ce responsable gouvernemental du PJD précise que le remaniement concernera les seules personnes et non les partis qui composent l’actuelle majorité.
Sur la foi d'une autre ource, Al Ahdath rapporte également que Saâd-Eddine El Othmani aurait divulgué à l’un de ses confidents sa préférence pour un gouvernement ramassé, formé de trois partis seulement, à savoir le PJD, le RNI et l’Istiqlal. Une confidence qui change tout puisque, dans ce cas de figure, une réunion de la majorité, dont quatre partis ont sauté, serait du domaine de l’obsolète et un remaniement imminent pourrait alors prendre tout le monde de court.