Région de Tanger: qui succédera à Ilyas El Omari? (Infographie)

Ilyas El Omari.

Ilyas El Omari. . DR

Depuis ce vendredi 18 octobre, la succession d’Ilyas El Omari à la présidence de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima est ouverte. A moins d’une grande surprise, le PAM devrait garder la présidence. Voici pourquoi.

Le 18/10/2019 à 11h21

Depuis jeudi 17 octobre, on est fixés sur le sort d’Ilyas El Omari, désormais ex-président de la région Tanger-Al Hoceima-Tétouan. Démissionnaire ou non, une décision du ministère de l’Intérieur, signée par le wali Mohamed Mhidia, annonce l’ouverture des candidatures pour le poste.

Mais s’il faut attendre la fin du délai fixé pour le dépôt des candidatures pour en avoir le coeur net (22 octobre à minuit), nos sources sur place apportent de précieux éléments de réponse. A moins d’une grande surprise, le PAM devrait garder la présidence, étant la première force politique au sein de ce conseil avec 18 sièges sur 63.

Nos sources indiquent que, de plus, le RNI et l’Istiqlal n’auraient aucune intention de présenter des candidats et ce, «sur directives de leurs états-majors respectifs». Donc exit une candidature de Mohamed Bouhriz (vice-président, RNI) et de Noureddine Moudiane (également député et membre de la direction de l’Istiqlal).

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Selon nos sources, le PJD, deuxième force politique au conseil après le PAM, ne serait pas non plus intéressé par la présidence de la région. «Les islamistes ne veulent pas hériter du lourd legs d’El Omari et d’une gestion sur laquelle il y a et y aura beaucoup à dire», expliquent nos sources.

«Et surtout à près de deux ans des prochaines élections régionales», enchérissent les mêmes sources.

La présidence devrait alors revenir au PAM, avec le soutien de plusieurs formations politiques (elles sont au nombre de huit au total au conseil), mais avec quel candidat (e)?

Les sources sondées par nos soins à Tanger avancent deux noms: la journaliste Fatima Hassani et l’avocat Taoufik Mimouni. Quant à Mohamed Boudra (ex-PPS et actuel maire PAMiste d’Al Hoceïma), il aurait fait part à son entourage qu’il n’était pas intéressé par le poste, «pour des raisons personnelles».

Rappelons, dans tout cela, que le renouvellement de la présidence de la région Tanger-Al Hoceima-Tétouan intervient au moment où le PAM passe par la pire crise de son histoire avec des dissensions internes qui menacent même la survie de cette formation politique.

Pour rappel aussi, le PAM préside 5 des 12 régions du pays suite au scrutin régional du 4 septembre 2019.

Par Mohammed Boudarham et Said Kadry
Le 18/10/2019 à 11h21