L’édition 2022 de cet évènement, initié par la Commission européenne, est axée sur le thème «Global Gateway: créer des partenariats durables pour un monde connecté». Il s’agit de la nouvelle stratégie de l'UE visant à investir dans des infrastructures «intelligentes, propres et sécurisées» dans les secteurs du numérique, de l'énergie et des transports, et à renforcer les systèmes de santé, d'éducation et de recherche à travers le monde, qui s'attaquent aux inégalités et placent les objectifs de développement durable sur les rails. Pour la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui a lancé les travaux des JED, l'objectif de cette initiative est de mobiliser 300 milliards d'euros d'ici à 2027, dont 150 milliards d'euros en Afrique.
Prenant la parole lors de cet événement, et insistant sur la position essentielle du Maroc dans le cadre des échanges avec l’Union Européenne, le chef du gouvernement a ajouté que «ce partenariat, le Maroc et l’UE l’ont voulu global, ambitieux, d’égal à égal, fondé sur des valeurs partagées et portés par des intérêts communs, ce qui en fait aujourd’hui un partenariat stratégique, fiable, nécessaire et unique. Forts de ces acquis, le Maroc et l’Union européenne peuvent aujourd’hui investir des champs de coopération d’avenir». Il en veut pour exemple le fait que le Maroc est le premier pays au monde à s’engager dans la conclusion d’un Partenariat Vert avec l’UE.
Pour le chef du gouvernement, dans un contexte de crise, le Maroc a su prouver sa résilience face à la pandémie et a réussi une campagne de vaccination de haut niveau, avec plus de 63% de la population entièrement vaccinée. «Cependant, nous ambitionnons d’aller beaucoup plus loin pour parvenir à une prévention efficace. C’est dans ce cadre que sous la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc a procédé au lancement de la construction d’une usine de vaccination destinée au Maroc et au continent Africain», a-t-il rappelé.
Lire aussi : Santé, école, emploi: Akhannouch garde le cap
Aziz Akhannouch a également déclaré que le Maroc opérait actuellement trois réformes de grande envergure: la protection sociale, la santé et l’éducation. Le Maroc œuvre, par ailleurs, pour assurer une connectivité renforcée entre l’Afrique et l’Europe. «A cet égard, nous avons déjà édifié des infrastructures de premier plan. Tanger-Med est aujourd’hui le premier port de transbordement africain et méditerranéen. Viennent s’ajouter à cela de nombreux nouveaux projets, qui, combinés aux aéroports internationaux existants, permettront de connecter nos deux continents par voie aérienne, maritime, ferroviaire et routière», a détaillé le chef du gouvernement.
Ces échanges ne peuvent se faire sans un monde stable et durable. «Grâce à la Vision Clairvoyante de Sa Majesté le Roi, le Maroc a pris ses responsabilités en étant pionnier sur les énergies renouvelables depuis plus de 15 ans. Notre pays est également en première ligne concernant les nouvelles technologies énergétiques, comme le développement de l’hydrogène vert», a souligné Aziz Akhannouch.
Lire aussi : Le projet de gazoduc Maroc-Nigeria changera la face de l'Afrique Atlantique, selon Nasser Bourita
Le tout, en intensifiant sa coopération et ses échanges avec son continent d’appartenance. Le Maroc est aujourd’hui le 1er investisseur africain en Afrique de l’Ouest, et le deuxième sur le continent. Les projets ne manquent pas: le Gazoduc Nigeria-Maroc en est l’une des illustrations les plus éclatantes. «Ce projet de gazoduc reliant l’Afrique à l’Europe doit pouvoir être inscrit comme une initiative phare du plan Global Gateway tant il représente un vecteur puissant d’intégration régionale et bi-continentale. Le Maroc accompagnera l’Union Européenne dans le déploiement de cette stratégie importante pour notre continent. Le soutien le plus fort que l’on peut donner est encore celui de réussites exemplaires que l’on partage. C’est l’esprit dans lequel s’inscrit le Royaume du Maroc», a conclu Aziz Akhannouch.
Organisées sous un format hybride, les JED accueillent 2.500 participants en présentiel, en plus de 10.000 participants en ligne. Des dirigeants politiques, des représentants de la société civile et des acteurs du secteur privé du monde entier participent à ces Journées européennes du développement.
Deux jours durant, les participants peuvent prendre part à plus de 90 sessions, dont des panels de haut niveau, autour des cinq thèmes clés du Global Gateway: numérique, climat et énergie, transport, santé, et éducation et recherche. Des sessions spécifiques portant sur le contexte géopolitique et le besoin de flux de financement durable seront organisées, de même que des sessions particulières consacrées à chaque région.