Ramid répond à Amnesty

Mustapha Ramid, ministre de la Justice

Mustapha Ramid, ministre de la Justice . DR

Revue de presseKiosque360. Mustapha Ramid, ministre de la Justice et des libertés, s'est inscrit en faux contre les constats d'Amnesty international sur la torture au Maroc.

Le 21/05/2014 à 23h38

Le ministre de la Justice et des libertés, Mustapha Ramid, a démonté dans une réponse à une question au Parlement, le rapport d'Amnesty international sur la torture au Maroc. Dans son édition du jeudi 22 mai, Assabah estime que le rapport de cette ONG a fait le blackout sur plusieurs rapports internationaux particulièrement celui de Juan Mendes, rapporteur de l'ONU sur la torture, et le rapport onusien relatif à la détention arbitraire. "Il n'est plus question de disparitions forcées, de détention arbitraire, de torture, de viol ou de sévices sexuels à l'aide de bouteilles", a affirmé Ramid. Et de préciser que ces pratiques relevaient du passé.

Pour le ministre de la Justice, le rapport d'Amnesty aurait eu un sens s'il avait été publié durant les années de plomb, voire lors de la période qui a suivi les attentats du 16 mai 2003. Or, à en croire le Ramid, qui s'exprimait mardi devant le Parlement, ce rapport est intervenu au moment où le Maroc a accumulé plusieurs acquis en matière de consolidation des droits de l'homme. Des acquis salués par la communauté internationale et des ONG mondiales. Dans une interview accordée à l'hebdomadaire Al Ayam, le directeur marocaine d'Amnesty, Mohamed Sektaoui, avance de son côté que l'ONG n'a publié aucun rapport sur le Maroc, tout en maintenant les constats avancés lors d'une conférence tenue récemment à Rabat à l'occasion de la journée mondiale contre la torture. Et de souligner que le gouvernement a failli à ses engagements dans ce domaine.

Al Khabar, citant Mustapha Ramid, parle de la volonté d'Amnesty de dénigrer le Maroc, malgré les efforts fournis par le royaume pour honorer ses engagements internationaux. Le ministre a promis par la même occasion la création d'un mécanisme national pour recevoir et traiter les plaintes de tous les citoyens marocains. A ce titre, Ramid a déclaré au Parlement qu'il n'a reçu aucune plainte à propos de torture dans les prisons depuis qu'il occupe la fonction de ministre de la Justice. Depuis quelques années, et malgré les grandes avancées du Maroc dans le domaine des droits de l'homme, des ONG persistent à mener des attaques en règle contre le royaume, quitte à établir des classements surréalistes qui le mettent derrière des pays dont les ressortissants sont toujours privés des droits élémentaires de vote ou des pays où règne l'instabilité et la torture systématique. 

Par Fatima Moho
Le 21/05/2014 à 23h38