Rachid Ghannouchi propose une médiation entre le Maroc et l'Algérie

Rached Ghannouchi, leader du parti tunisien Ennahdha. . DR

Revue de presseKiosque360. Le leader du parti tunisien Ennahda a proposé une médiation entre le Maroc et l'Algérie en leur lançant un appel au dialogue. L'Algérie lui aurait opposé une fin de non-recevoir. Les détails.

Le 10/05/2018 à 21h21

Rachid Ghannouchi, leader du mouvement tunisien Ennahda, a proposé récemment sa médiation pour résoudre la crise entre le Maroc et l'Algérie.

Selon Al Massae, dans son édition de ce vendredi 11 mai et qui cite un site britannique sans le nommer, Rachid Ghannouchi a proposé ses bons offices aux chefs des gouvernements des deux pays. Il a même lancé un appel aux deux pays pour se retrouver autour d'une table de négociations. Le leader islamiste tunisien aurait même proposé d'intervenir auprès d'influentes personnalités marocaines, poursuit Al Massae.

Si Al Massae n'évoque aucune réaction marocaine, il affirme par contre que les responsables algériens lui ont opposé une fin de non-recevoir. Citant le site britannique et les déclarations d'une source diplomatique algérienne, les Algériens auraient signifié à Rachid Ghannouchi qu'il n'y avait nul besoin d'une quelconque médiation et qu'il suffisait que le Maroc arrête sa campagne médiatique contre l'Algérie.

Mieux encore, les responsables algériens auraient répondu à Rachid Ghannouchi que le dossier du Sahara, principal point de discorde entre les deux pays, n'était pas entre les mains de Saâd-Eddine El Othmani. Al Massae rappelle que ce n'est pas la première fois qu'une médiation est proposée aux deux pays voisins. La publication rappelle qu'en 2015, l'Algérie avait écarté toutes sortes de propositions, prétextant qu'il n'y avait pas de crise entre les deux pays.

Le ton est monté ces dernières semaines, surtout après la rupture des relations entre le Maroc et l'Iran à cause des connexions entre le Polisario et le Hezbollah libanais. Le parti chiite, soutenu par l'Iran, arme, entraîne et appuie les séparatistes hébergés depuis des décennies par l'Algérie. La rupture de ces relations a été suivie par la convocation au ministère des Affaires étrangères algérien de l'ambassadeur du royaume à Alger.

Par Moncef El Fassi
Le 10/05/2018 à 21h21