Fathallah Oualalou, maire de Rabat, estampillé USFP (Union socialiste des forces populaires), est dans une situation guère enviable. Et pour cause. Les conseillers de quatre partis politiques, à savoir le PJD (Parti de la justice et du développement), le PAM (Parti authenticité et modernité), le MP (Mouvement populaire) et le RNI (Rassemblement national des indépendants), ont décidé de lui mener la vie dure. Sa gestion de la capitale du royaume étant déjà décriée, voilà donc que l’heure des comptes a sonné. Elections obligent, il n’est jamais trop tard pour porter l’estocade à son rival. Surtout s’il se trouve dans la non-conformité avec les décisions de la justice. Et c’est de cela justement que les élus des quatre partis comptent tirer profit pour le mettre dos au mur.
Dans son édition de ce mercredi 15 avril, Al Massae rapporte que des «contacts» ont été entrepris avec les conseillers de l’arrondissement Rabat-Hassan afin qu’ils se ravisent en abandonnant l’idée de provoquer une session pouvant mettre dans l’embarras Oualalou. «Surtout, explique le quotidien arabophone, après la demande adressée au ministre de la Justice et des Libertés par l’Instance nationale de protection de biens publics. Laquelle demande appelle à l’activation des poursuites judiciaires pour non respect des jugements rendus par les tribunaux, en continuant à soustraire des amendes aux automobilistes». L’instance considère qu’il s’agit d’un délit puni de deux à cinq ans de prison.
«Fathallah Oualalou, la directrice de la société du parking, ainsi qu’un conseiller présidant le Conseil d’administration de ladite société risquent d’être pris sous le feu nourri des conseillers», souligne Al Massae. Le journal explique aussi que cette question des sabots n’est qu’un argument pour régler de vieux comptes avec le maire de Rabat, accusé de faire cavalier seul dans la gestion de la ville. Mais, on le sait, et c’est une litote de le dire : à l’approche des élections, tous les coups sont permis... même en dessous de la ceinture.