"Les rentrées fiscales actuelles sont évaluées à 150 milliards de dirhams, mais si nous parvenons à assainir ce secteur en luttant contre la triche, la rente et la fraude fiscale, nous allons pouvoir récupérer un manque à gagner d'un budget additif de 150 milliards de dirhams qui nous permettra de financer progressivement ce plan quinquennal", a déclaré le secrétaire général du PPS, Nabil Benabdallah, lors de la présentation de son plan électoral, une cérémonie qui s’est tenue au siège du PPS, au quartier Hay Ryad de Rabat, en présence des dirigeants du parti.
Avant de s’étendre sur les principaux piliers de ce programme électoral que sont la promotion de la démocratie, la consolidation de l'industrie, l'économie et l'instauration de la justice sociale, Nabil Benabdellah a aussi lancé un vif appel aux citoyens pour qu'ils participent activement aux élections du 8 septembre dont les enjeux, selon lui, vont porter sur "le taux de participation".
"Si vous participez fortement, le PPS peut aspirer à une amélioration de son score (par rapport à 2015), sinon la situation politique, sociale et économique restera inchangée", a-t-il averti.
Parmi les autres points du programme électoral du PPS figurent la réforme de l'éducation nationale (porter la recherche scientifique à 1,5% du budget de l’Etat), de la santé (hausse de 12% par rapport au budget de l'Etat), de l'habitat (réhabilitation de 1.000 quartiers), la réduction des disparités sociales via une politique d'incitations de l'Etat en faveur des couches défavorisées.
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A propos de la culture, le PPS préconise une hausse de son budget de 12%. Nabil Benabdallah déclare également qu'il n'y a "pas de nouveau modèle de développement sans démocratie". Il a également appelé à la mise en œuvre de "l'intégralité des dispositions de la Constitution".
Dans ce programme, la défense de l'intégrité territoriale et les droits de la femme figurent en bonne place.
Dans son allocution, le chef du PPS a suggéré la libération des détenus liés notamment aux évènements d'Al Hoceima et de Jerrada. Il s'est par ailleurs attaqué indirectement à Aziz Akhannouch, le patron du RNI et ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime. "Le plan Vert n'a pas donné ses fruits aux petits paysans. Et en ce qui concerne la pêche hauturière, nous ignorons ce qui se passe", a-t-il affirmé.
Pour conclure, Nabil Benabdallah a refusé de confirmer sa candidature pour les élections législatives à Rabat, comme il a botté en touche lorsqu'une question lui a été posée sur les voix internes hostiles à sa ligne politique.