L’Algérie, par polisario interposé, mène une guérilla contre le Maroc dans la zone démilitarisée d'El Guerguerat. Outre le blocage des passages menant vers la Mauritanie, les milices du polisario s’adonnent, sous les ordres d’Alger, à des activités de banditisme en détruisant chemins et sentiers et en menant des actes de provocation gravissimes à l’encontre des Forces Armées Royales et de la Minurso.
A cette escalade armée, qui constitue une violation flagrante du cessez-le-feu décrété sous observation de l’ONU, s’ajoutent les philippiques poussives de l’agence de presse algérienne (APS) contre le Maroc.
En matamore patenté d’«un peuple» imaginaire, vantant les exploits don-quichottesques d’une pseudo-«rasd» évanescente, l’APS mobilise ses tartarins-en-chef pour attiser le conflit autour de la zone tampon, voulant allumer la mèche d’une guerre fratricide qui ferait basculer la région dans le chaos.
Inutile de chercher la raison de cette mobilisation fanatique et furibonde de l’APS et de ses relais bilieux contre le Maroc, qui n’est autre que la résultante d’un climat interne morose, marqué par la vacance de pouvoir, un air de déjà-vu, la mainmise de l’armée sur la vie publique et une instabilité politique et sociale qui constitue une menace à la fois pour la cohésion de la société algérienne et pour le voisinage.
A cela s’ajoute une crise de légitimité et de popularité d’une gérontocratie finissante, comme en témoigne le taux de participation historiquement bas au dernier référendum sur la réforme d’une constitution que le régime a porté sur les fonts baptismaux comme étant la panacée de tous les maux de la société algérienne, alors qu’elle a été ciselée pour l’avilir davantage.
Les agissements comminatoires du polisario dans la zone d'El Guerguerat sont dès lors du pain béni pour un régime en quête éternelle et désespérée de diversion sur les turbulences qui secouent le pays, dans le contexte hautement inflammable du Hirak, exacerbé par la crise sanitaire de la pandémie de Covid-19 scandaleusement mal gérée par les autorités algériennes.
Dans cette cavalcade infernale, l’Algérie s’offre les services de l’Afrique du Sud dans une sorte d’alliance maléfique contre le Maroc, laquelle use et abuse de sa position à la présidence en exercice de l’Union africaine pour jouer au pompier pyromane.
L'Afrique du sud, cet autre régime à la fois impénitent et incorrigible qui fait souffrir son peuple jusqu'à la lie, ne ménage aucun effort pour mettre des bâtons dans les roues du processus de règlement onusien en usant de la tactique de la terre brûlée à chaque fois que le Maroc engrange une victoire diplomatique dans ce conflit artificiel.
Dans ce contexte tumultueux, le Maroc se garde de toute réaction impulsive. Fort de l'unanimité populaire autour de sa cause sacrée et de l'adhésion internationale autour de ses choix démocratiques pour octroyer à la région du Sahara un statut d'autonomie, il prend pour témoin toute la communauté internationale face à cette escalade sans précédent, mais ne se laissera pas intimider par les bravacheries algériennes.
Loin de toute propension belliqueuse, nos Forces Armées sont en ordre de marche pour défendre en toute légitimité le territoire national y compris la zone située à l’est et au sud du mur de défense.