Le cinquième congrès du Parti socialiste unifié (PSU) s’ouvre ce vendredi 20 octobre à Bouznika et sera marqué par le boycott des militants du courant «changement démocratique», le seul concurrent de la direction actuelle. Dans une déclaration à Al Ahdath Al Maghribia, un dirigeant de ce courant a indiqué: «Nous avons préféré boycotter les travaux de ce congrès afin que l’on ne nous impute pas les transgressions qui ont caractérisé la phase préparatoire». Tout en qualifiant ce congrès d’être taillé «sur mesure» et en accusant la direction actuelle d’avoir essayé d’évincer les voix dissidentes. La même source souligne que la «secrétaire générale sortante, Nabila Mounib, essaye d’imposer, de façon arbitraire, l’un de ses proches à la tête du parti».
Le même intervenant est allé encore plus loin en accusant Nabila Mounib de planifier son «retour à la tête du PSU en imposant durant ce congrès l’un de ses proches pour reprendre les rênes du parti dans un an, au plus tard, par le truchement d’un congrès extraordinaire. C’est pour cela que nous avons refusé de participer à cette mascarade que le PSU n’a jamais connue». Dans un communiqué, les militants du courant «changement démocratique» expliquent ce boycott par des «dysfonctionnements substantiels et des transgressions juridiques qui ont entaché la préparation du congrès». Les contestataires accusent la direction du parti «d’avoir tracé d’avance les résultats des élections». Le communiqué reproche au courant «plateforme de la souveraineté populaire» d’avoir transformé la commission préparatoire en une cellule de travail relevant de la «direction» pour imposer ses orientations idéologiques et politiques.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que la même source a relevé que les signataires du courant «plateforme de souveraineté populaire» sont «ceux-là mêmes qui monopolisent et contrôlent toutes les décisions liées à la préparation du congrès et ses organes décisionnels. Il va de soi qu’ils ne peuvent pas être neutres. C’est ce qui a d’ailleurs été établi, par la suite, par les faits et la réalité terrain». Répondant à la décision du courant «changement démocratique» de ne pas participer au cinquième congrès, la secrétaire générale sortante, Nabila Mounib, joue l’apaisement : «J’espère qu’ils vont reconsidérer leur décision et que nous serons tous unis lors de ce congrès. C’est notre maison à tous car comme dit l’adage la divergence ne compromet pas la convivialité».