Le groupe parlementaire du PJD a demandé au président de la Chambre des représentants d'enclencher une étude relative aux avantages accordés aux promoteurs immobiliers, particulièrement dans les villes où de nombreuses violations de la loi ont été constatées dans l'octroi de ces permis. Dans son édition de ce mercredi 12 février, Assabah nous apprend que le groupe parlementaire du "PJD a demandé à Karim Ghellab de saisir le président du Conseil économique, social et environnemental, Nizar Baraka, en vue de réaliser une étude concernant les collectivités locales qui dépassent 400.000 habitants, en particulier celles qui sont soumises au système de l'unicité de la ville et qui sont victimes de violations dans la construction de logements".
Assabah évoque des terrains appartenant à l'Etat, dont les règles de transfert aux groupes immobiliers seraient marquées du sceau de la suspicion. Et d'ajouter que "le but de cette demande consiste à recenser le nombre de ces violations qui ont dénaturé le cachet urbanistique de la ville et surtout à identifier les responsabilités dans ces transgressions".
Al Massae s'est, pour sa part, également intéressé aux biens fonciers appartenant à l'Etat, évoquant le cas de ce que le journal qualifie de "scandale". Il s'agit en effet d'un terrain de 7 hectares enregistré au titre des domaines fonciers que le précédent wali de la région de Kénitra "a transféré à un membre de sa famille pour un prix symbolique". "Des milieux influents étaient entrés en lice il y a une semaine pour faire échouer l'opération de la transaction de ce terrain situé dans une zone stratégique à Kénitra", précise le quotidien avant de souligner que "le transfert ne s'est pas effectué, au dernier moment, en raison de la mauvaise procédure suivie pour aboutir à la passation". La demande du PJD a le mérite de porter sur un secteur bénéficiant d'avantages et qu'aucun parti politique n'a osé, pour le moment, pointer du doigt. Reste à savoir si le président de la Chambre des représentants va enclencher le processus auprès du Conseil économique et social.