Pour une fois tout le monde est d’accord. Seul Abdelilah Benkirane, Mustapha Ramid et le PJD n’apprécieront surtout pas l’unanimité suscitée par le rejet du projet de Code pénal, aussi bien par l’opposition que par certains partis de la majorité. Et l’un des premiers partis ayant émis de vives réserves sur des articles du projet préparé par le département de Mustapha Ramid est le PPS de Nabil Benabdallah, ministre de l’Urbanisme, rappelle le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mercredi 13 mai.
Le Secrétaire général du Parti du Progrès et du socialisme avait sévèrement critiqué les articles restreignant les libertés individuelles lors d’une conférence de presse, menaçant de quitter le gouvernement si ces dispositions venaient à être retenus dans le projet de Code pénal. Nabil Benabdellah a même assuré que cette mouture, si elle venait à être adoptée par le gouvernement, ne pourrait pas être votée au Parlement.
Même son du cloche du côté du Mouvement populaire. Le chef de fil du MP, Mohand Laenser, est allé dans le même sens que ses homologues du PPS, en déclarant que son parti «est avec les libertés des personnes et leur préservation contre tout dérapage. Rien ne justifie de durcir les lois actuelles puisque la société ne connaît pas de déviations». L’Opposition, quant à elle, critique le non respect de l’approche participative dans la préparation de ce projet de loi.
Une critique particulièrement adressée au très conservateur Mustapha Ramid.