Ancien leader du PJD, ancien chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane a assisté, ce lundi 25 décembre 2018, à l'ouverture du procès d'Abdelali Hamieddine à Fès. Dans une déclaration pour Le360, il a qualifié sa présence de "conviction personnelle et de ferme soutien".
Membre de la direction du PJD, Abdelali Hamieddine est poursuivi par un juge d'instruction de la cour d'appel de Fès pour sa participation à un meurtre qui a eu lieu voici vingt-cinq ans, celui de Benaïssa Aït El Jid, étudiant d'extrême-gauche assassiné en 1993 par des membres de la Chabiba islamiya, mouvance islamiste d'alors. Ce dossier a été rouvert suite à une nouvelle plainte, portée par la famille du défunt, des éléments nouveaux ayant été apportés au dossier.
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"J'ai assisté au procès par pure conviction et après avoir longuement réfléchi", a affirmé Abdelilah Benkirane. A la question de savoir si sa présence n'avait pas une connotation politique, sachant qu'il a occupé les plus hautes fonctions, tant gouvernementales qu'au sein de son parti, il a sèchement rétorqué que "tout est politique dans la vie".
"Le PJD a une position ferme au sujet du dossier de Hamieddine", a-t-il également tenu à rappeler.
Juste après son ouverture ce lundi, la Cour a décidé de reporter le procès de Abdelali Hamieddine au 12 février 2019.
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Plusieurs membres de la direction du PJD ont assisté à cette première audience. Outre Benkirane, Le360 a également remarqué la présence de Driss El Azami, président du Conseil national du PJD et président du groupe parlementaire de ce parti à la Chambre des représentants, Abdellah Bouanou, président de la Commission des Finances et de l'économie de la Chambre des représentants et également maire de la ville de Meknès.