Lors d'un meeting régional tenu samedi, à Agadir, en présence de différents représentants des partis politiques, Aziz Rebbah a clamé haut et fort qu'il n'était plus question de renouer avec "les pratiques anciennes" de "mainmise sur la vie politique". Le dirigeant PJDiste, dont les propos sont rapportés par Al Massae dans son édition du lundi 14 décembre, a ainsi évoqué les cas de l'USFP et de l'Istiqlal qui, selon lui, ont été "victimes d'une grande trahison qui les a affaiblis". "Les forces du pouvoir occulte (attahakoum) s'opposent, selon le ministre, à la présence de partis politiques forts".
Le dirigeant PJDiste a ainsi directement visé le PAM (Parti authenticité et modernité). D'après Rebbah, qui s'exprimait dans le cadre du 4ème conseil du PJD dans la région du Souss, "les partis historiques sont affaiblis par un détournement de leurs élus et l'exploitation de leurs militants". Le ministre a ainsi émis le souhait de voir les partis politique faire preuve de dynamisme et de rigueur dans l'encadrement de leurs membres, la désaffection étant exploitée par certaines parties qui ne souhaitent pas voir se consolider le modèle marocain né de la constitution de 2011.
"Jusqu'ici, la sagesse avait prévalu au sein de tous les partis politiques" qui avaient pour but de renforcer le modèle marocain. Ce modèle, a souligné Rebbah, a eu le grand mérite "de regrouper au sein du même gouvernement des islamistes, la gauche et les libéraux": "Il n'est pas question de renoncer à la constitution de 2011; il ne peut y avoir de réforme sans stabilité ni de stabilité sans la poursuite des réformes", a-t-il ajouté en soulignant que les adeptes de "la mainmise ont été chassés des villes".
A noter que Aziz Rebbah a tendu la main au PAM en lui signifiant, cependant, qu'il devait "s'inscrire dans le processus démocratique". "Nous voulons avoir des partis politiques et des syndicats puissants pour créer une concurrence loyale et honnête". Ilyas El Omari, pris à partie et accusé d'avoir érigé un "empire médiatique" avec des fonds douteux, a tenu à préciser à la presse qu'il n'était jamais qu'un acteur parmi d'autres au sein dudit "empire".