Si les deux partis de l’opposition qui se disputent le poste du président de la Chambre des Conseillers, à savoir le PAM et l’Istiqlal, veulent atteindre leur objectif, il leur faudra attirer les élus de la majorité dans cette Chambre.
Dans son édition du vendredi 5 octobre, Assabah revient sur cette guéguerre que se livrent les partis du Tracteur et de la Balance en vue de l’élection du président de la deuxième Chambre. La publication rapporte ainsi que les Conseillers des six partis de la majorité, en plus de ceux des syndicats représentés, joueront un rôle déterminant pour départager le PAM et l’Istiqlal. D’ailleurs, les parlementaires de la majorité semblent en avoir conscience, comme le prouve cette réunion qui devait se tenir, jeudi soir, au domicile de Saâd-Eddine El Othmani, chef du gouvernement et secrétaire général du PJD. L’objectif de cette rencontre est de parvenir à une position commune qu’adopteront tous les Conseillers des partis de la majorité.
Du côté des candidats aussi, on semble avoir conscience du rôle des partis de la majorité. Hakim Benchamass, président sortant de la deuxième Chambre portant les couleurs du PAM, a par exemple déjà ouvert les discussions avec ces partis, ainsi qu’avec les principales centrales syndicales représentées. Il aurait, selon Assabah, joué la carte de ces propositions pour améliorer le fonctionnement de la Chambre des Conseillers et brandi son bilan des trois dernières années pour convaincre. D’après Assabah, Hakim Benchamass a également réfuté les rumeurs selon lesquelles il aurait promis de rester à la tête de cette Chambre.
Par ailleurs, le journal, citant ses sources, souligne que les leaders de l’Istiqlal ont tous misé sur Abdessamad Qayouh, qui devrait porter les couleurs du parti dans cette lutte pour la présidence de la Chambre des Conseillers. D’ailleurs, le candidat de la Balance a, lui aussi, entamé les discussions avec les représentants de la majorité. Il espère ainsi obtenir l’approbation des Conseillers du Mouvement populaire et du RNI, eux qui s’étaient opposés à lui il y a trois ans, contrairement aux parlementaires des autres partis de la majorité. A ce propos, comme le rapporte le journal, les Conseillers du MP et du RNI ont démenti avoir donné leur accord pour soutenir Hakim Benchamass, ce qui laisse la bataille entre-ouverte entre les deux prétendants.