De tout temps, Agadir et sa région ont toujours eu le coeur à gauche. Les votes, c’était toujours en faveur de l’historique, au propre comme au figuré, USFP. Sauf que l’électorat a changé de fusil d’épaule. Depuis peu, et au jeu des urnes, c’est le résolument incontournable PJD qui l’emportait. La donne a changé et, désormais, il faudra compter avec le RNI (Rassemblement national des indépendants) aujourd'hui renouvelé, restructuré et à l’attaque.
La preuve? Les élections partielles qui ont eu lieu dans deux circonscriptions au Souss suite à l’annulation par la Cour constitutionnelle de l’élection, au titre des Législatives du 7 octobre 2016, de Hamid Ouahbi (PAM) à Agadir Ida Ou Tanane et Hamid El Bahja (RNI) à Taroudant. L’un a été épinglé pour usage d’emblèmes nationaux. L’autre, pour inéligibilité.
Les chiffres sont là et c’est le RNI qui sort gagnant. Fils de la région, Aziz Akhannouch, au demeurant patron du parti de le Colombe, est passé par là. A Agadir, le RNI a remporté 9.037 voix. Le PJD, lui, n’en a remporté que 5.692. On est sur un écart de 3.345 voix. A Taroudant, la victoire a encore été plus écrasante. Nous sommes sur un écart de 80% contre 20% en faveur du RNI, soit, tenez-vous bien, 20.000 voix de différence.
Autant dire que si les règles démocratiques ne changent pas, les acteurs de la scène politique qui prennent le dessus, eux, changent.