PPS-PJD: et après?

Mehdi-Le360

Revue de presseKiosque360. L’éditorial d’Al Ahdath Al Maghribiaa de ce vendredi 26 septembre est consacré à la relation entre le PPS et le PJD. Le journal s’interroge sur le devenir de l’alliance des islamistes et des socialistes à moyen, voire à long terme. Compte rendu.

Le 15/09/2016 à 20h00

«L’histoire de Nabil Benabdellah et des deux communiqués s’est terminée par la clarification de beaucoup de choses et des messages parvenus à qui de droit», affirme Al Ahdath dans son éditorial intitulé «Min samim al ahdath» (Au cœur de l’actualité).Mais ce n’est qu’un petit préambule pour en venir aux questions qui fâchent.

«Une seule chose reste en suspens: les relations entre le PPS et le PJD. Un travail de mémoire doit être fait au moment où l’amnésie semble toucher tout le monde», enchaîne l’éditorialiste qui rappelle que nous sommes en présence d’un parti rangé, en principe, dans le camp moderniste et démocrate (le PPS) et d'un autre faisant partie des formations de l’islam politique et de la droite religieuse et conservatrice.

Cela encore, tout le monde le sait, poursuit Al Ahdath. Et le PPS a le droit de s’allier à qui il veut, voire fusionner avec qui il veut. Personne ne peut imposer à sa Direction une stratégie électorale, poursuit le quotidien. En revanche, personne n’est en droit d’empêcher les observateurs de s'interroger sur ce qui lie et oppose les deux partis.

«D’aucuns diraient que cette alliance vise à barrer la route à Ilyas El Omari. Cette assertion ne convainc pas grand monde», ajoute cependant ce journal fondé à la fin des années 1990 par des figures de la gauche.«La question de l’après se doit d'être posée par les camarades plutôt que par le PJD. Demain ou après-demain, quand sera fini le gâteau du gouvernement, des placements dans les cabinets et des directions, l'alliance aura-t-elle encore une raison d’être?», s’interroge Al Ahdath.«Nous l’espérons car nous ne voulons pas davantage de preuves que la politique au Maroc est morte et ne signifie plus que davantage de contradictions», conclut l’éditorialiste du quotidien.

Par Abdeladim Lyoussi
Le 15/09/2016 à 20h00