La course à la «ministrabilité» a gagné les leaders du parti du Progrès et du socialisme (PPS). Une guerre a ainsi éclaté avant même la nomination officielle du chef de gouvernement qui mènera les tractations pour former sa coalition gouvernementale.
Ainsi, la famille Ghazoui, issue de Sidi Kacem, demande à ce que justice lui sera rendue, d'autant qu’elle a toujours servi le parti du livre. Lors des dernières élections législatives, Ahmed Ghazoui, fils de Mostapha Ghazoui, membre du bureau politique du PPS, a remporté haut la main son siège en obtenant plus de 18.000 voix.Cette famille a toujours mobilisé beaucoup de suffrages dans la circonscription de Sidi Kacem, depuis l’ère d'Ali Yata, mais elle n’en a jamais tiré profit. Aujourd’hui, elle demande à ce qu’un portefeuille ministériel lui soit attribué pour ses sacrifices au profit du parti, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce mardi 11 octobre.
De même, le bâtonnier Abdellatif Ouammou, connu pour ses plaidoiries sous l’hémicycle parlementaire et ses conseils pour les ministres du parti en matière de droit, devrait être proposé pour un poste ministériel, fait remarquer le quotidien en citant des sources au sein du parti. Ces mêmes sources demandent à la direction du parti de ne pas proposer les noms de personnes ayant déjà assumé des responsabilités ministérielles, en vue de baliser la voie à de nouvelles compétences, conseillant au secrétaire général du PPS, Mohamed Nabil Benabdellah, de ne pas présenter sa candidature.
En parallèle à cette course à la «ministrabilité», des démissions secouent le parti en signe de protestation contre les résultats obtenus lors des dernières élections législatives.C’est ainsi que le secrétaire provincial du PPS à Sidi Ifni a présenté sa démission. D’autres militants lui auraient emboité le pas, surtout lorsqu’il s’est avéré que le secrétaire général du parti voulait obtenir un poste ministériel.
Et le quotidien de conclure que l’ancien ministre au sein du gouvernement Youssoufi, Said Saâdi, est monté au créneau pour demander «la démission de la direction actuelle pour le respect des fondateurs du parti et de son histoire».