Les raisons de ce boycott par Mohamed Aujjar trouvent leur origine dans le fait que «les organisateurs n'ont pas associé le ministre dans la mise en point du programme de cette conférence», a indiqué l'entourage de ce dernier, s'interrogeant sur l’utilité de la présence d’un responsable gouvernemental aux côtés d'un «groupuscule de personnes marocaines, sans représentativité et sans conviction, qui s'autoproclament chrétiens, chiites, bahis ou ahmadis».
Le chef du gouvernement a été invité par Noureddine Ayouch, mais celui-ci a également décliné l'invitation.
«Nous encourageons le débat sur les libertés publiques, mais pas à un niveau aussi bas. Le ministre ne participera pas à cette conférence et il ne le fera jamais quand il s'agit de débattre de cette manière», a-t-on martelé de même source.
Le programme de cette conférence prévoit la participation, lors du premier jour du débat, de Mohamed Said, marocain de confession chrétienne, d'Idriss Hani, marocain chiite, de Jouad M'Barki, marocain bahi et d'Issam Khamssi marocain ahmadi.
«Comment débattre avec un chrétien qui s'appelle Mohamed et qui, un jour s'est réveillé en se convertissant pour des raisons occultes et sans conviction religieuse à la chrétienté», a indiqué la même source, invitant Noureddine Ayouch «à élever le débat et ne pas bafouer le thème (libertés publiques) qui est d'une grande noblesse».