Le Maroc continue d’être cette forteresse imprenable pour le présumé « Etat islamique ». Une seule exception dans un monde arabe où cette organisation terroriste a réussi à tisser sa toile. Cette particularité souligne l’impuissance de cette nébuleuse à infiltrer le royaume, - ce récif contre lequel se sont fracassés ses rêves les plus fous. « Pourquoi Daech a échoué à faire incursion au Maroc ? », s’interroge Akhbar Al Yaoum, dans son édition weekend (4 et 5 juin).
Une question à laquelle un officier de la police à la retraite, contacté par Akhbar Al Yaoum, a apporté cette réponse catégorique : «La compétence et l’efficacité des services de sécurité marocains». «Les services marocains ont réussi à mettre en échec pas moins de 32 tentatives d’infiltration du royaume par cette hydre terroriste», relève l’interlocuteur d’Akhbar Al Yaoum, Mohamed Akdid, en précisant qu'il n'y a qu'à voir «le nombre des cellules pro-Daech à avoir été démantelées au Maroc depuis l’été 2013 pour s'en rendre compte».
Connus et reconnus universellement pour leur compétence en termes d’anticipation d’opérabilité, les services marocains ont bel et bien réussi le pari d’avorter le sinistre projet terroriste de Daech. Mais cet atout exceptionnel à mettre à l’actif de nos sécuritaires n’est pas le seul pour expliquer la résilience du royaume. Comme le confirment les instituts spécialisés dans les questions terroristes, le royaume doit cette résilience aussi à l’excellent travail d’encadrement religieux et au verrouillage de son arsenal juridique pour annihiler tout risque terroriste.
S’agissant du fait religieux, le royaume a pu se prémunir contre l’extrémisme violent grâce à un travail patient de formation aux valeurs de tolérance et de coexistence porté par les morchidines et les morchidates aujourd’hui fortement sollicités en Afrique comme en Europe, au Moyen-Orient comme en Asie pour inculquer chez eux les vraies valeurs de l’Islam.
En plus de ces atouts, il faut ajouter la stabilité politique dont jouit le Maroc, sous la conduite éclairée du roi Mohammed VI. Il devient dès lors plus facile de saisir cette résilience atypique du royaume face au danger terroriste, qu’il émane du soi-disant «Etat islamique» ou d’Al-Qaïda au Maghreb islamique.