Bachir Mustapha Sayed a pris de court la présidence du congrès extraordinaire du Polisario ouvert ce vendredi, en proposant un vote à main levée pour Brahim Ghali, imposé par Alger comme seul et unique candidat à la succession de Mohamed Abdelaziz.
Bachir Mustapha Sayed, pressenti auparavant pour le poste de SG du Polisario, a plongé la présidence du congrès dans le désarroi, au point que sa proposition a été rejetée avec virulence.
Et pour cause. En effet, la présidence du congrès, arrangé par Alger de manière à assurer l’arrivée de Brahim Ghali, qui lui est complètement acquis, veut éviter tout embarras devant le monde extérieur susceptible d’être occasionné par le taux que pourrait atteindre le seul et «inique» candidat lors de cette opération où le décompte se fait visuellement.
La présidence du congrès a invoqué la non-conformité de cette opération avec le statut du Polisario pour justifier son rejet, optant ainsi pour le vote secret et, donc, pour les urnes truffées de faux bulletins de vote pour faire croire, finalement, à la théorie du plébiscite à 98% très en vogue dans les dictatures militaires !