Du nouveau au Parti de l’Istiqlal (PI, majorité) concernant la polémique née du bras de fer opposant Noureddine Moudiane, président du groupe parlementaire du PI à la Chambre des représentants, à Rafiaa Mansouri, ancienne députée et vice-présidente du Conseil régional de Tanger-Tétouan-Al Hoceima.
Dimanche 24 mars, un communiqué du parti a annoncé que Noureddine Moudiane avait informé le secrétaire général du parti, Nizar Baraka, du gel de ses fonctions de président du groupe parlementaire du PI à la Chambre des représentants.
Le député d’Al Hoceima, également membre du Bureau exécutif, justifie sa décision par son «respect pour la justice» et par sa volonté de «préserver l’unité des rangs du parti» et de «priver les ennemis de l’Istiqlal d’une occasion pour attaquer le parti».
Dans un enregistrement audio, partagé à grande échelle depuis une quinzaine de jours, Noureddine Moudiane avait tenu de graves propos à l’encontre de Rafiaa Mansouri, allant jusqu’à affirmer qu’il détenait des vidéos d’elle dans des situations «compromettantes».
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L’ancienne députée a saisi la justice pour diffamation, chantage, atteinte à la vie privée et abus de pouvoir, entre autres. Et plusieurs voix s’étaient élevées au sein de la formation de Nizar Baraka, appelant la direction du parti à prendre des mesures disciplinaires à l’encontre de Noureddine Moudiane.
La plus virulente des réactions a été celle de l’Organisation de la femme istiqlalienne, présidée par la députée Khadija Zoumi, qui avait demandé le gel de toutes les fonctions du député d’Al Hoceima au sein du parti de la Balance.