Les groupes parlementaires de la majorité ont vivement défendu le Projet de loi de Finances (PLF) pour 2026, le présentant comme la concrétisation de la volonté gouvernementale de poursuivre un développement centré sur le citoyen, et de garantir un équilibre entre le réalisme économique et la justice sociale. À l’inverse, les formations de l’opposition l’ont unanimement critiqué, lui reprochant son manque d’audace et son inadéquation avec les attentes économiques et sociales de la population, rapporte Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 30 octobre.
Lors des débats devant la Commission des finances, les députés de la majorité ont souligné la vocation de ce texte à assurer que tous les Marocains bénéficient équitablement des fruits de la croissance et d’une égalité des chances en matière de droits sociaux et économiques.
En substance, Mohamed Chouki, président du groupe RNI, a qualifié le projet «d’ambitieux», estimant qu’il reflète la détermination du gouvernement à parachever la mise en œuvre des programmes de l’État social, qui place le citoyen au cœur de son action. Son homologue du groupe Istiqlal, Allal Amraoui, a pour sa part salué des priorités répondant, selon lui, aux aspirations des citoyens pour «un Maroc ascendant, progressant à un rythme constant et fondé sur l’équité spatiale et l’émancipation sociale». Ahmed Touizi (PAM) a enfin considéré que l’examen du PLF constituait «un grand moment constitutionnel et politique», offrant l’opportunité de chiffrer concrètement les engagements pris par l’Exécutif.
Dans le camp de l’opposition, la critique fut sévère et unanime: le projet manquerait d’envergure. Pour Abderrahim Chahid (USFP), le texte apparaît «ordinaire, quantitativement et qualitativement», dans un contexte exceptionnel qui exigerait «davantage d’audace et de sérieux», déplorant la prééminence d’un caractère «purement administratif et technique». Rachid Hamouni (PPS) a, quant à lui, appelé au lancement d’une nouvelle génération de programmes de développement territorial intégré et à la consolidation des fondements de l’État social.
Les interventions se sont également focalisées sur des enjeux spécifiques: Driss Sentissi (Mouvement Populaire) a insisté sur la «justice fiscale et territoriale», plaidant pour une encouragement de la régionalisation. Belassal Chaoui (UC) a pointé le «déficit important dans le domaine de la santé», tandis que Abdellah Bouanou (PJD) a déploré l’absence de «mesures rapides et correctives» dans un texte intervenant pourtant en fin de mandature, lui qui était «censé comporter de véritables enjeux».








