PLF 2022: une feuille de route pour une réforme globale

La ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, intervient au cours d’un point de presse tenu à l'issue de la réunion du Conseil du gouvernement, lundi 18 octobre 2021, à Rabat. . Zakaria REZOUKI - MAP

Revue de presseKiosque360. Dès l’adoption du PLF 2022, le gouvernement devrait s’engager sur plusieurs chantiers de réformes économiques, sociales et institutionnelles.

Le 27/10/2021 à 10h28

Dans le projet de loi de finances que le gouvernement devrait présenter lundi au Parlement, le mot «réforme» revient en force. La note de présentation du premier PLF du gouvernement Akhannouch fait, en effet, référence à plusieurs réformes que le gouvernement s’engage à initier dès l’année prochaine, c’est-à-dire dans quelques mois, et d’autres déjà en cours qu’il compte bien achever avant la fin de son mandat. Ce sont des réformes qui couvrent aussi bien le domaine économique que social ainsi que l’administration, en plus des réformes institutionnelles déjà en cours, écrit l’hebdomadaire La Vie éco dans son édition du 22 octobre.

Le renforcement des fondements de la relance économique sur lequel le gouvernement s’est engagé dès son premier jour, engagement qui a d’ailleurs été reflété dans le PLF, nécessite, en effet, souligne l’hebdomadaire, un lot de réformes dans le domaine. A commencer par la réforme fiscale. La mise en œuvre de la loi-cadre portant cette réforme prend d’ailleurs corps dans plusieurs dispositions du PLF, notamment en ce qui concerne l’IS ou encore la question de la neutralité de la TVA. Cela sans oublier le principe de l’équité fiscale sur lequel le chef du gouvernement a déjà insisté lors de la présentation de son programme.

Entre autres réformes, l’hebdomadaire évoque également la nouvelle charte de la promotion économique et de l’emploi, ou encore la charte de l’investissement qui est une réforme très attendue dans le domaine et qui sera portée essentiellement par les CRI et les commissions régionales d’investissement.

Une réforme est aussi attendue, poursuit La Vie éco, en matière de politique de formation qui doit être désormais corrélée aux attentes du marché du travail. Quant à la généralisation de la protection sociale qui démarre effectivement à partir du début de l’année prochaine, elle sera adossée à une série de réformes, notamment dans le domaine de la santé, des prestations sociales, des régimes de retraite et des organismes de prévoyance sociale, et éventuellement de la mutualité. 

La promotion de l’économie sociale et solidaire, un chantier auquel a été consacré tout un département dans la nouvelle architecture du gouvernement, devrait passer aussi par plusieurs réformes, aussi bien dans le domaine des coopérations qu’en matière de financement, notamment de la micro-entreprise, que ce soit par le biais de la microfinance, secteur sujet à réforme, ou avec la mise en œuvre de la loi relative au crowdfunding.

Il va sans dire, relève l'hebdomadaire, que le gouvernement poursuivra la réforme de l’enseignement, déjà en cours, mais avec une vision globale, concernant à la fois l’éducation nationale, l’enseignement supérieur et la recherche scientifique et l’innovation. Après la mise en place du cadre juridique nécessaire, l’Exécutif entamera très prochainement la réforme tant attendue du secteur public et la restructuration des entreprises et des établissements publiques (EEP), en même temps que la poursuite de la réforme de l’administration et l’accélération de la transformation numérique.

Bien entendu, l’Exécutif devrait poursuivre les réformes déjà en cours, de la Justice et du champs religieux, le processus du parachèvement de la régionalisation avancée, la mise en œuvre du Plan d’action national en matière de démocratie et de droits de l’Homme ou encore la réforme des systèmes de retraites, en plus, et cela va de soi, du déploiement du nouveau modèle de développement.

Par Amyne Asmlal
Le 27/10/2021 à 10h28