La direction du PJD a tenu à minimiser la portée de son dernier communiqué, dont le contenu d'un paragraphe a été interprété comme une tentative de museler l’ancien secrétaire général. Abdelhak Elarabi, directeur général du parti, a ainsi catégoriquement nié toute intention d'interdire à Abdelilah Benkirane l’encadrement des congrès régionaux, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 15 mars.
Selon ce dirigeant, la décision du secrétariat général ne concerne que la présidence des travaux de ces congrès, qui démarrent en cette fin de semaine. Cette mission est, en effet, limitée aux membres de l’organe exécutif du parti, dont Benkirane ne fait évidemment pas partie. Pour ce qui est de l’encadrement desdits congrès, il s'agit d'une décision revenant aux instances régionales, donc à la base, précise le directeur du parti.
Bien sûr, note le journal, le directeur du parti n’a, à aucun moment, cité le nom de l’ancien secrétaire général. En outre, si, sur le plan statutaire et organisationnel, il est tout à fait concevable d'exclure de la direction des congrès les personnes extérieures au secrétariat général, les bases du parti n’arrivent pas à comprendre pourquoi l’ancien « zaïm » du PJD ne pourrait pas encadrer ces rencontres.
Cela étant, souligne Al Ahdath Al Maghribia, le retour sur le devant de la scène de Benkirane, qui s'était éclipsé quelque temps suite à ses dernières diatribes à l'encontre du RNI et de l’USFP, intervient après la programmation par le parti d’une série de congrès régionaux qui démarrent ce 17 mars et se poursuivront jusqu’au premier avril. Les militants de base tablent sur ces rencontres pour un come-back de Benkirane sur la scène politique, précise le journal.
Par ailleurs, parallèlement à sa restructuration régionale et locale, le parti a également entrepris de réorganiser ses structures centrales. C’est ainsi que les présidents de la plupart des commissions ont été désignés. On retrouve, par exemple, le ministre Aziz Rebbah à la tête de la commission chargée du suivi de l’action des élus et son ancien bras droit, Mustapha Baba, à la tête de la commission des élections. Mustapha Ramid et Slimane El Omrani restent à la présidence de la commission de l’intégrité et de la transparence et de la commission de communication et des relations externes. Jamila Mossalli, elle, chapeaute la Commission de la parité et de l’égalité des chances.