Le PJD n’a pas encore eu le temps de digérer la «trahison» de son (présumé?) allié au gouvernement, le RNI, lors de l’élection des présidents des conseils des régions le 14 septembre, que voilà qu’il prend une nouvelle claque à Agadir.
Hier samedi, et selon un pacte scellé entre les deux partis et signé par leurs responsables provinciaux, Lahcen Bijdiguen (RNI) a été porté à la présidence du Conseil provincial d’Agadir-Idaoutanane en raflant la totalité des voix (23). L’autre partie du deal était que le PJD (6 sièges) et le RNI (9) se partagent les autres postes de responsabilité (adjoints du président et secrétaires).
A la dernière minute, et comme par magie, surgit une nouvelle liste où les responsabilités sont plutôt dispatchées entre le RNI, le PAM (6 sièges) et l’USFP (2 sièges)! Quant aux islamistes, ils repartent les mains vides et crient au scandale. «C’est une dangereuse dérive qui remet en cause l’exercice de la démocratie réelle et qui va à l’encontre des valeurs que doivent observer les acteurs politiques», commente Mohamed Bakiri, responsable provincial du parti de Benkirane dans des déclarations au site officiel du PJD.`
Lahcen Bijdiguen, homme politique détesté par les islamistes dans le Souss, est une figure incontournable de la scène politique de la région. On ne compte plus le nombre de ses casquettes entre le Parlement, la Chambre des pêches maritimes ou encore le sport (Hassania d’Agadir). Depuis hier, il entame son troisième mandat à la tête du Conseil provincial d’Agadir-Idaoutanane.