Qui de Aziz Rebbah ou Abdelkader Amara sera le futur secrétaire général du PJD? Dans sa livraison du mardi 1er septembre, le quotidien Assabah rapporte qu’au sein de la majorité des dirigeants du parti de la Lampe, mais aussi de leurs idéologues du Mouvement pour l’unicité et la réforme, un large consensus se dégage sur ces deux noms.
En effet, le choix de ces deux noms ne serait pas anodin, puisque le PJD court actuellement le risque d’une implosion tant les divergences en son sein ont atteint leur apogée sous le magistère de Saâd-Eddine El Othmani, explique le quotidien. Ce dernier en donne pour preuves les échanges peu orthodoxes entre les «frères»-ennemis par voie de presse et, surtout, sur les réseaux sociaux. Rebbah et Amara seraient donc les seuls à pouvoir empêcher le PJD de partir en lambeaux, car ils seraient à équidistance entre les différents clans.
Assabah ajoute que plusieurs ministres PJDistes mènent déjà une campagne pour le choix du futur secrétaire général parmi l’un de ces deux noms. Un choix qui pourrait également déterminer le nom du futur chef du gouvernement, au cas où le PJD remporterait la première place lors des prochaines élections de 2021, précise le quotidien. Cependant, puisque Saâd-Eddine El a été élu le 10 décembre 2017, pour un mandat de 5 ans, le PJD va-t-il se lancer dans des éléctions anticipées pour choisir son nouveau patron?
Le «clan Benkirane» a déjà réagi en tirant à boulets rouges sur Aziz Rebbah qui, au sein du «clan des ministres du PJD», n’a jamais cessé de s’en prendre ouvertement à Abdelilah Benkirane. Mais cela ne donne pas encore une longueur d’avance à Abdelkader Amara pour remplacer Saâd-Eddine El Othamni à la tête du parti, puisque Benkirane a annoncé, la semaine dernière, qu’il allait bientôt revenir sur les devants de la scène politique, voire briguer une nouvelle fois la direction du parti. Sauf que le MUR, qui compte trois membres au sein du secrétariat général du PJD, va constituer un obstacle infranchissable pour Benkirane. En effet, les dirigeants de ce mouvement, dont Abderrahim Chikhi, naguère ami intime de Benkirane, ont déjà opposé leur veto à tout retour de ce dernier.
Le MUR et le clan ministériel du PJD semblent s’accorder sur un même credo quant au futur SG du parti: tout sauf El Othmani et Benkirane.