Le secrétariat général du PJD, réuni ce mercredi 21 octobre, a accepté les «excuses» de Abdelali Hamieddine qui a demandé à être déchargé de la présidence du groupe des élus islamistes à la deuxième chambre du Parlement. Selon les sources de Le360, la direction du PJD a, par la même occasion, confié ladite présidence à Nabil Cheikhi, élu comme Abdelali Hamieddine à Rabat, et qui est un proche parent de Abderrahim Cheikhi, président du MUR (Mouvement Unicité et Réforme, base-arrière électorale et idéologique du PJD).
Reste à savoir si cette décision, celle de Hamieddine de céder la présidence du groupe des élus PJD au «Sénat», est dictée ou pas par la polémique qui a refait surface ces derniers jours autour de l’assassinat, en 1993, de l’étudiant de gauche Mohamed Aït Eljid, alias «Benaissa», à l’université de Fès.
Le 2 octobre, jour de l’élection du président de la deuxième chambre du Parlement, des proches et amis d’Aït Eljid s’étaient rassemblés devant le siège de l’Hémicycle pour protester contre l’élection du jeune dirigeant PJD. Le même jour, El Hassan Aït Eljid, frère de «Benaissa», avait adressé une lettre à Abdelilah Benkirane lui demandant, en sa qualité de chef de gouvernement, de donner ses instructions pour faire toute la lumière sur un crime qui date de plus de 20 ans.