7.000 DH auraient-ils suffi à calmer la grogne contre le chef du gouvernement? C’est du moins une hypothèse avancée par Assabah, dans son numéro du mardi 18 avril.Le quotidien explique en effet que plusieurs hauts cadres du PJD, qui s’étaient révoltés contre les concessions faites par Saâd-Eddine El Othmani dans la formation son gouvernement, commencent à décolérer. La raison en serait que plusieurs d’entre ceux qui avaient allumé la mèche des protestations ont pu obtenir des postes au sein du Parlement, ce qui leur donne systématiquement accès à un salaire mensuel de 7.000 DH.
Assabah ajoute que cela a suffi pour que ceux qui appelaient à la tenue d’une session extraordinaire du Conseil national, pour demander des comptes à El Othmani, se calment définitivement. D’autant que les protestataires n’ont pu récolter la signature du tiers des membres du parti pour forcer la tenue de ladite sessions extraordinaire.
A ce propos, les sources du quotidien rapportent que le secrétariat général du PJD, présidé par Abdelilah Benkirane, n’a finalement reçu qu’une trentaine de demandes au lieu des 90 nécessaires. Les mêmes sources ajoutent que, dans le contexte actuel, il est devenu impossible pour les derniers récalcitrants de recueillir les 60 signatures manquantes.
Par ailleurs, Assabah ne manque pas de relever que cette affaire a surtout révélé l’existence, au sein même du parti de la Lampe, d’un courant dont le seul but est de propager des rumeurs pour déstabiliser la coalition gouvernementale et créer des tensions entre les partis qui la composent.