PJD: Aftati boude Benkirane!

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Revue de presseKiosque360. Abdelaziz Aftati a boycotté une rencontre entre les députés PJD et Abdelilah Benkirane, invitant ce dernier à s’abstenir de prendre la parole pour ne pas influencer la commission d’arbitrage mise en place pour statuer sur son déplacement sur le tracé frontalier avec l'Algérie.

Le 18/06/2015 à 00h39

Les relations entre Abdelaziz Aftati et Abdelilah Benkirane sont pour le moins crispées. C’est en tout cas ce qui ressort de la dernière sortie médiatique du député PJD. «Abdelaziz Aftati a refusé d’assister à une réunion du groupe parlementaire PJD avec le secrétaire général du parti, Abdelilah Benkirane», relève Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce jeudi 18 juin. Motif invoqué par le député islamiste: «Une volonté de ne pas porter atteinte au principe de neutralité de la commission d’arbitrage instituée par le PJD pour statuer sur le gel de son adhésion au parti, suite à la visite inopinée qu’il avait effectuée sur les frontières marocaines avec l’Algérie et qui avait exaspéré l’armée», révèle le quotidien, en introduction à une interview que le député islamiste a bien voulu lui accorder. «Je m’abstiendrai d’assister aux activités du parti tant que la commission d’arbitrage n’aura pas rendu son rapport sur mon affaire», a déclaré le député islamiste en invitant le chef du parti, Abdelilah Benkirane, d’éviter d’exprimer son avis sur son «cas» pour ne pas influencer la commission en question.

La sortie d’Abdelaziz Aftati intervient au lendemain d’une sortie publique du SG du PJD, Abdelilah Benkirane, qui a expliqué que le gel des activités du député était «un sacrifice consenti par le parti pour préserver ses acquis». «Abdelilah Benkirane doit assumer la responsabilité de ses déclarations», s'insurge le député Aftati sur les colonnes d’Akhbar Al Yaoum, en invitant le chef du parti à ne pas plus se prononcer sur cette affaire avant le verdict de la commission d’arbitrage.

Interrogé sur ce qu’il compte faire au sujet de son affaire, le député Aftati a révélé avoir mandaté un avocat, en l’occurrence Me Noureddine Abderrahmane. «Quant à moi, je me prononcerai au moment opportun pour tirer cette affaire au clair», a-t-il ajouté.Jeudi 28 mai, le député d’Oujda avait embarqué à bord de sa voiture deux autres militants du PJD et un capitaine en fonction habillé en civil, pour prendre la direction du tracé frontalier avec l’Algérie. Une «visite de prospection» pour laquelle il n’avait aucun «mandat» de son parti, et encore moins des services marocains qui ont été sérieusement exaspérés par ce déplacement inapproprié dans une zone militaire hautement sensible.

Par Ziad Alami
Le 18/06/2015 à 00h39