Israël s’apprête à livrer son système de défense antiaérienne et antimissile «Barak MX» au Maroc. C’est ce qui ressort, entre autres, des fuites de documents du Pentagone, actuellement au centre d’une grande polémique aux États-Unis. Le plus gros des documents en question, partagés sur des réseaux sociaux dès janvier 2023, concerne l’état de la guerre en Ukraine. Mais certaines fiches renseignent également sur les stratégies militaires de pays alliés, comme Israël, en relation avec la même guerre en Ukraine, mais aussi au-delà.
C’est ainsi qu’un document ayant fuité nous apprend que la livraison au Maroc du système de défense antiaérienne et antimissile «Barak MX» est actée, et qu’elle interviendra à la mi-2023, comme le relate la page spécialisée en affaires militaires, FAR-Maroc, sur Facebook.
Des pays comme l’Azerbaïdjan, l’Inde ou les Émirats arabes unis disposent déjà de cette technologie, alors que d’autres, comme la Colombie, devront patienter jusqu’en 2026 pour pouvoir y accéder.
Cette livraison entre dans le cadre de l’accord signé en février 2022 entre le Maroc et Israël pour des contrats d’armement portant sur un montant de 500 millions de dollars.
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C’est ainsi qu’Israel Aerospace Industries (IAI) fournira à l’armée marocaine le système de défense aérienne et antimissile «Barak MX», un dispositif flexible et modulaire qui peut protéger contre une large gamme de menaces de missiles et de véhicules aériens sans pilote (drones).
Le système permet la gestion de trois types d’intercepteurs de la famille «Barak» d’IAI: «Barak-MRAD», un moteur-fusée à impulsion unique, qui intercepte les missiles jusqu’à des distances de 35 kilomètres; «Barak-LRAD», un moteur-fusée à double impulsion, qui intercepte des missiles jusqu’à des distances de 70 kilomètres; et «Barak-ER», un moteur-fusée à double impulsion avec un booster supplémentaire pour une portée de 150 kilomètres.
Le système «Barak-MX» est soutenu par un radar et divers lanceurs pour assurer une meilleure couverture des avions de combat, des hélicoptères, des drones, des missiles de croisière, des missiles sol-air et des missiles sol-sol.
Ancien ministre israélien de la Défense, fervent défenseur de ses origines marocaines et actuellement parton d’IAI, Amir Peretz s’était particulièrement impliqué dans l’accord conclu entre le Royaume et l’État hébreu. Le Maroc est déjà acquéreur des drones israéliens Heron, propriété de la même IAI, et d’autres drones à l’unité IAI Bluebird, ainsi que des systèmes de véhicules de patrouille robotisés Elbit Systems et des intercepteurs de drones Skylock.