Patrimoine matériel: la volte-face de la mairie de Casablanca

Le siège du Conseil de la ville de Casablanca

Le siège du Conseil de la ville de Casablanca . Le360 : Adil Gadrouz

Alors que la récupération du patrimoine de la ville de Casablanca était une priorité de l'ancien bureau de la mairie, l'actuel ne semble pas pressé de résoudre les dossiers encore en suspens. Les commissions du Conseil de la ville se plaignent de l'absence de réunions afin d'accélérer les choses.

Le 10/01/2017 à 11h27

C’était l’un des dossiers chauds de l’ancien bureau du Conseil de la ville de Casablanca, mais qui ne semble plus être aussi prioritaire aujourd’hui. Du moins, jusqu’à il y a quelques jours.

Le dossier du patrimoine de la ville, dont les biens sont exploités à des prix dérisoires, voire gratuitement, est revenu au-devant de la scène ces derniers jours, avec l’annonce de l’exécution d’un jugement permettant à la ville de récupérer le complexe Zenata. Cependant, bien que l'on s’en soit réjouit auprès du Conseil de la ville, il faut bien rappeler qu’il ne s’agit là que d’un bien sur plus de 400 autres que tente de récupérer la ville depuis plusieurs années.

Dans une déclaration à le360, Ahmed Benboujida, président de la commission des infrastructures et du patrimoine, explique que du temps de l’ancien bureau de la mairie, plusieurs réunions avaient été consacrées à ce sujet. Et il en était ressorti que l’un des principaux problèmes de la ville est de pouvoir recenser l’ensemble des biens.

A ce titre, il y a lieu de souligner que ces biens sont principalement des complexes touristiques et sportifs, des maisons ou des terrains abandonnés.

Des sources au sein du Conseil expliquent que plusieurs dossiers ont été traités par la justice et que cette dernière a tranché en faveur de la Commune urbaine. Deux de ces jugements seulement ont bénéficié d’un arrêt d’exécution, à savoir celui de la Sqala et celui du complexe Paradise, en raison des investissements importants opérés par leurs exploitants. Le reste des jugements devaient être exécutés mais ne l’a pas été.

Cette situation pousse aujourd’hui des élus à réclamer la tenue de réunions avec le bureau de la mairie afin de faire avancer les choses.

Ahmed Benboujida, président de la commission des infrastructures et du patrimoine va encore plus loin. Il accuse le bureau de la mairie de faire dans la rétention d’informations, dans le sens où les seules données dont il dispose sur les biens concernés sont le fruit d’un effort personnel, alors que le bureau du Conseil préfère garder les dossiers dans ses tiroirs.

Par Fatima El Karzabi
Le 10/01/2017 à 11h27