C’est ce qui ressemble au coup de grâce : les opposants à Hamid Chabat, secrétaire général du parti de l’Istiqlal, ont pu valider les décisions prises lors du congrès exceptionnel de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), tenu dimanche dernier, et aboutissant à l’élection d’un nouveau secrétaire générale en la personne de Enaam Miyara, haussent le ton.
Al Ahdath Al Maghribia explique, dans son édition de ce weekend des 13 et 14 mai, que les détracteurs de Chabat ont obtenu jeudi la validation de l’élection de Miyara, ce qui donne désormais à ce dernier la légitimité de diriger le bras syndical de l’Istiqlal.
Pour autant, ce gain de cause n’a pas encore résolu le bras de fer avec les pro-Chabat vu que le courant de Miyara n’arrive toujours pas à accéder au siège de l’UGTM. Cette information est d’ailleurs confirmée par Al Akhbar qui souligne qu’un recours à la justice est prévu pour libérer le siège occupé par des agents de sécurité auquel Hamid Chabat a eu recours pour empêcher le nouveau SG du syndicat d’y accéder.
La publication arabophone souligne que la dernière tentative de Mohamed Kafi Cherrat, proche de Chabat et qui assurait jusque-là le secrétariat général de l’UGTM, a échoué lorsque le ministère de l’Intérieur a refusé d’étudier le recours qu’il avait déposé «pour protéger le siège du syndicat» du courant Miyara.
«Une trahison»
Cette situation reflète les tensions au sein du parti de la Balance, malgré l’accord conclu il y a quelques semaines entre les deux courants du parti.
Pour sa part, Al Massae fait état de la tenson ayant marqué une récente réunion des dirigeants du PI, dont l’objectif était de répartir les sièges au sein du Conseil national selon les régions.
Le quotidien explique qu’un désaccord profond est apparu au sein du comité exécutif en charge de ce dossier. D’un côté, les pro-Chabat ont défendu l’idée de répartir les sièges selon les scores réalisés lors des dernières élections. De l’autre, les opposants ont exigé que la répartition se fasse d’un commun accord, en privilégiant les régions qui sont les plus représentées au sein du Parlement.
Cet état de fait est la résultante logique du bras de fer au sein de la centrale syndicale du PI, estiment de nombreux observateurs. Chabat ne décolère pas, affirmant que la fronde qui s’accentue contre lui est une «trahison» de l’accord de paix conclu il y a quelques jours.