Une première dans les annales de la législation au Maroc. En effet, le Parlement a ouvert une session extraordinaire qui n’a servi en fin de compte à rien. Du moins, le point le plus important, inscrit à l’ordre du jour et à l’origine même de cette session extraordinaire, est resté en suspens. Bien plus, les débats occasionnés par ce point, en l’occurrence le projet de loi-cadre relatif au système de l’éducation, de l’enseignement, de la formation et de la recherche scientifique, ont approfondi les divergences entre les composantes de la coalition gouvernementale.
Selon le quotidien Al Akhbar, qui rapporte cette information dans son édition de ce mardi 9 avril, le consensus, qui s’était dégagé autour du point en question avant l’ouverture de la session extraordinaire, a été saboté par le parti de la Justice et du développement (PJD), qui conduit pourtant la majorité gouvernementale. A ce propos, les sources du quotidien précisnt que le président du groupe parlementaire de la Lampe, Idriss El Azami, a demandé au président de la première Chambre, Habib El Malki, de patienter, en revoyant les débats autour du projet de loi-cadre relatif au système de l’éducation, de l’enseignement, de la formation et de la recherche scientifique, à la session d’avril qui s’ouvrira vendredi prochain.
Les mêmes sources ajoutent que toutes les réunions techniques et politiques de nature à baliser la voie devant le projet en question et surmonter la situation de blocage ont été suspendues cette semaine. Autant dire que la première Chambre du Parlement ne renouera avec sa mission législative qu’après son ouverture avec le renouvellement de ses instances dirigeantes, notamment l’élection d’un nouveau président, des vice-présidents, des présidents de commission et des présidents des groupes parlementaires et des groupements parlementaires. Cette session, rappelle le quotidien, sera présidée par le député le plus âgé ayant cumulé plusieurs mandats, en l’occurrence Abdelouahed Radi, député depuis 1963, et d’un bureau composé de deux femmes députées et de deux jeunes députés, les plus jeunes de la première Chambre.
Ce bureau supervisera l’opération de l’élection d’un nouveau président de la Chambre des représentants pour le reste de ce mandat. Ce virage électoral demande, à son tour, un consensus autour du président, eu égard à la composition de la majorité gouvernementale. C’est la question qui se pose au moment où le consensus autour d’un point à l’ordre du jour de la session extraordinaire a été saboté par le parti qui conduit la majorité gouvernementale.